Près de 13 000 documents liés à l’assassinat de John F. Kennedy ont été rendus publics le 15 décembre. Centrés sur Lee Harvey Oswald, le tueur de l’ancien président américain, ils ne contiennent pas de révélations explosives et ne devraient pas mettre un terme aux innombrables théories du complot autour du drame. 

 

Les Archives nationales américaines ont rendu publics jeudi plus de 13 000 documents liés à l’assassinat du président John F. Kennedy en 1963, évènement qui a provoqué la stupeur du monde entier et d’innombrables spéculations jusqu’à aujourd’hui.

Mais la Maison-Blanche, citant des inquiétudes concernant la sécurité nationale, a bloqué la publication de milliers d’autres. Un lot d’archives sur cette affaire avait déjà été déclassifié en décembre 2021.

Selon les Archives nationales, ce sont désormais 97% des cinq millions de pages, environ, du dossier qui sont accessibles à tous.

Le président démocrate Joe Biden a indiqué dans une note qu’un nombre " limité " de documents ne pourraient pas être rendus publics, une mesure " nécessaire " afin de " prévenir des dommages sur la défense militaire, les opérations de renseignement, les forces de l’ordre ou la politique étrangère ".

JFK a été assassiné le 22 novembre 1963 à Dallas (AFP)

 

 

De précédentes demandes de maintien de la confidentialité de certains documents avaient émané de la principale agence de renseignement américaine, la CIA, et de la police fédérale, le FBI.

Selon les historiens spécialistes de John F. Kennedy, il est peu probable que les archives maintenues secrètes contiennent des révélations explosives ou soient en capacité d’éteindre les théories du complot autour de cet événement qui a changé la face du monde.

L’assassinat du très populaire président américain, le 22 novembre 1963 à Dallas, au Texas, a donné lieu à de nombreuses spéculations et supputations, alimentées par des centaines de livres et de films comme celui d’Oliver Stone " JFK " (1991).

Les théories du complot ayant trait à l’assassinat de " JFK " rejettent les conclusions de la commission d’enquête dite " commission Warren " qui avait déterminé en 1964 que Lee Harvey Oswald, un ancien Marine ayant vécu en Union soviétique, avait agi seul dans l’assassinat du président Kennedy.

Il avait été tué deux jours après par un propriétaire de discothèque, Jack Ruby, au moment de son transfert depuis la prison municipale.

Certains pensent que Lee Harvey Oswald a été utilisé par Cuba ou l’URSS. D’autres estiment que l’assassinat a été commandité par l’opposition anticastriste cubaine avec le soutien des services secrets américains et du FBI, ou par des opposants à JFK aux États-Unis.

L’assassinat de l’ancien président continue d’alimenter, jusqu’à aujourd’hui, de nombreuses théories du complot (AFP)

 

Un nombre important des documents publiés jeudi ont trait à Lee Harvey Oswald, et notamment à ses déplacements à l’étranger et les personnes qu’il a rencontrées dans les semaines, les mois et les années avant l’assassinat.

L’un des documents relate l’interrogatoire d’un ancien agent du KGB (les services secrets soviétiques) qui affirme que Lee Harvey Oswald avait été recruté par le KGB lors de son séjour en Union soviétique, mais qu’il était considéré comme " un peu fou et imprévisible ".

L’agent affirme que le KGB n’était plus en contact avec Lee Harvey Oswald après son retour aux États-Unis, et que le KGB ne l’avait " jamais chargé de tuer le président Kennedy ".

Un autre document datant de 1991 cite une autre source au sein du KGB affirmant que Lee Harvey Oswald n’avait " à aucun moment été un agent contrôlé par le KGB ", bien que les services secrets soviétiques l’aient " surveillé de près et constamment durant son séjour en URSS ".

En 2017, Donald Trump avait rendu publics certains documents liés à l’assassinat du 35e président américain, conformément à une loi du Congrès de 1992 exigeant que les documents liés au président Kennedy soient publiés, dans leur ensemble et sans caviardage, sous 25 ans.

Avec AFP