Le nouveau président de Twitter Elon Musk a été la cible, vendredi, de violentes critiques, notamment de la part de l’Union européenne et de l’ONU, pour avoir suspendu le compte de plusieurs journalistes américains qui l’avaient critiqué. Mais dans la nuit de vendredi, il a rétabli les comptes qui avaient été suspendus.   

 

 

Elon Musk, nouveau propriétaire de Twitter, a provoqué vendredi un tollé pour avoir suspendu les comptes de plusieurs journalistes américains et s’est venu menacer de sanctions par l’Union européenne, tandis que l’ONU a dénoncé " un dangereux précédent ". Mais tard dans la nuit de vendredi, M. Musk a annoncé qu’il avait rétabli les comptes en question.

Les Nations unies avaient vigoureusement dénoncé la suspension de ces comptes Twitter par M. Musk, qui s’autoproclame pourtant défenseur de la liberté d’expression.

" La décision crée un dangereux précédent à un moment où les journalistes partout dans le monde sont confrontés à la censure, aux menaces physiques et même pire ", avait affirmé Stéphane Dujarric, le porte-parole du secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres.

 

 

La vice-présidente de la Commission européenne Vera Jourova avait rappelé qu’il y avait " des lignes rouges " à ne pas franchir, menaçant dans un tweet Elon Musk " de sanctions, bientôt ".

Une douzaine de journalistes américains avaient été suspendus du réseau social. Parmi eux, des employés de médias comme CNN (Donie O’Sullivan), le New York Times (Ryan Mac), le Washington Post (Drew Harwell) et des journalistes indépendants.

Certains avaient tweeté sur la décision prise mercredi par Twitter de suspendre le compte qui rapportait automatiquement les trajets du jet privé d’Elon Musk.

Ce dernier les a accusés de mettre en danger sa sécurité ainsi que celle de sa famille. Il avait affirmé mercredi dans un tweet qu’un véhicule avec un de ses enfants à bord avait été suivi à Los Angeles par " un harceleur fou ", semblant créer un lien de causalité avec le positionnement en temps réel de son jet.

L’organisation Reporters sans frontières (RSF) avait appelé au rétablissement des comptes des journalistes concernés, estimant que " l’arbitraire des grandes plateformes " représentait un " danger majeur pour la démocratie ".

Avec AFP