A Hébron, épicentre de la violence de la colonisation israélienne dans les territoires occupés, un militant palestinien a été tabassé par un soldat, qui l’a ensuite jeté au sol avant de lui donner un coup.

L’altercation s’est déroulée lundi alors que le Palestinien, critique virulent de l’occupation, de la colonisation israélienne et de l’Autorité palestinienne, faisait visiter Hébron à Lawrence Wright, une des plumes du magazine américain New Yorker. Le soldat a été quand même condamné à dix jours de détention dans une prison militaire et suspendu du service actif.

Symbole de l’apartheid exercé contre les Palestiniens, Hébron héberge près de 200 000 habitants, dont une minorité de colons qui vivent protégés par 2 000 soldats israéliens, tandis que les habitants palestiniens sont soumis quotidiennement à des attaques et des vexations. Alors que les Palestiniens sont assujettis au droit militaire et peuvent être incarcérés huit jours avant leur jugement, les Israéliens, eux, bénéficient du droit civil et de la présomption d’innocence qui va avec.

46 Palestiniens ont été tués depuis le début de l’année, ainsi que 8 Israéliens. En outre, environ 4.700 Palestiniens sont actuellement détenus dans des prisons israéliennes, dont 190 ont moins de 18 ans. La répression et l’incarcération sont entrées dans la vie quotidienne des Palestiniens, près de 800 000 d’entre eux étant passés par les prisons israéliennes depuis 1967.

Sami Erchoff avec AFP