Défendre l’Ukraine ne fait pas partie des " intérêts vitaux " des États-Unis, ont affirmé Donald Trump et Ron DeSantis. Ce dernier a en outre estimé qu’il ne fallait pas faire des " chèques en blanc " à l’Ukraine.

Donald Trump et son rival probable pour l’investiture républicaine Ron DeSantis ont tous les deux affirmé que défendre l’Ukraine ne faisait pas partie des " intérêts vitaux " des États-Unis, selon un questionnaire publié lundi soir.

" Nous ne pouvons pas faire passer notre engagement dans une guerre à l’étranger qui s’enlise avant la défense de notre propre patrie ", a jugé Ron DeSantis, 44 ans et étoile montante de la droite dure américaine, à la chaîne Fox News.

C’est la première fois que le gouverneur de Floride, dont la candidature à la présidentielle de 2024 est très attendue dans les rangs républicains, prend aussi concrètement position sur le conflit.

" Les États-Unis ont de nombreux intérêts vitaux, comme assurer la sécurité de nos frontières (…), mais s’engager davantage dans un conflit territorial entre l’Ukraine et la Russie ne fait pas partie d’entre eux ", a-t-il jugé.

Le conservateur s’est aussi montré très critique de la position adoptée par l’administration Biden dans cette guerre, estimant qu’il n’était pas question de faire des " chèques en blanc " à Kiev.

L’ex-président Donald Trump, qui a également répondu au questionnaire de Fox News, a assuré pour sa part que ce conflit n’aurait jamais eu lieu s’il était au pouvoir.

" Si j’étais président, cette terrible guerre se terminerait en 24 heures, ou moins ", a-t-il dit.

L’ancien locataire de la Maison-Blanche a également appelé Bruxelles à " muscler son aide " financière à Kiev, estimant que contrairement aux États-Unis, s’opposer à la Russie faisait partie de ses intérêts stratégiques.

Marie de La Roche Saint-André, avec AFP