Malgré le passage en force de la réforme des retraites par le gouvernement Macron, les manifestations et blocages se poursuivent en France. Dans plusieurs villes du pays, les manifestants ont laissé éclater leur colère.

Deux motions de censure ont été déposées vendredi pour tenter de renverser le gouvernement, au lendemain de sa décision d’utiliser le 49.3 pour faire passer la très contestée réforme des retraites qui a déclenché actions coup de poing et manifestations, dont une place de la Concorde, pour la 2e soirée consécutive, avec quelques tensions.

Plusieurs milliers de personnes se sont rassemblées en soirée place de la Concorde, à quelques centaines de mètres de l’Assemblée. Un brasier flambait, allumé par des manifestants, et l’ambiance s’est tendue à la tombée de la nuit, selon des journalistes de l’AFP.

Plusieurs centaines de personnes ont affronté la police par petits groupes, avec jets de bouteille et feux d’artifice, tandis que les forces de l’ordre répliquaient à coups de gaz lacrymogène, en tentant d’évacuer la place, sous la pluie. On comptait 12 interpellations vers 21H00, selon la préfecture de police.

À Strasbourg, c’est sur la place Kléber que se sont retrouvés 1.600 protestataires. " Nous aussi, on va passer en force ", ont scandé les manifestants. Un millier de personnes ont défilé dans le centre de Lille, et un cortège de quelques centaines s’est dispersé sans heurts à Bordeaux.

Les motions de censure devraient être examinées à l’Assemblée nationale lundi à partir de 16H00, ont indiqué des sources parlementaires à l’AFP, sous réserve d’une validation juste avant la séance.

Marie de La Roche Saint-André, avec AFP