Des responsables israéliens, palestiniens, américains et jordaniens se réunissent dimanche à Charm el-Cheikh, en Egypte, dans une tentative de ramener le calme après la récente flambée de violence en  Cisjordanie occupée. Selon le dernier décompte, près de 86 Palestiniens, 13 Israéliens et une Ukrainienne sont morts depuis le début de l’année. 

L’Égypte accueille dimanche des représentants israéliens et palestiniens pour tenter de ramener le calme après la récente flambée de violence en Cisjordanie occupée, selon le ministère égyptien des Affaires étrangères.

Des responsables américains et jordaniens vont également participer à cette rencontre dans la station balnéaire de Charm el-Cheikh, afin de " soutenir le dialogue entre Israéliens et Palestiniens pour mettre fin aux mesures unilatérales et au cycle de violences ", selon la même source.

À Aqaba en Jordanie fin février, Israéliens et Palestiniens s’étaient engagés à œuvrer pour une " désescalade ". Ils se retrouvent à Charm el-Cheikh après la mort depuis le début de l’année de 86 Palestiniens, 13 Israéliens et une Ukrainienne, selon un décompte de l’AFP de sources officielles israéliennes et palestiniennes.

Jeudi, quatre Palestiniens ont été tués par des tirs israéliens à Jénine en Cisjordanie où 20 Palestiniens sont morts cette année. (AFP)

L’Organisation de libération de la Palestine (OLP), qui regroupe plusieurs factions palestiniennes mais pas le Hamas, participe aux négociations avec Israël, dirigé par l’un des gouvernements les plus à droite de l’histoire du pays, formé en décembre par le Premier ministre Benjamin Netanyahu.

Mais dans les Territoires occupés, la participation de l’OLP suscite les critiques: des rassemblements ont eu lieu dans la bande de Gaza sous blocus tandis que des appels à manifester ont été lancés en Cisjordanie occupée.

Pour Moussa Abou Marzouq, haut cadre du Hamas à Gaza, le mouvement islamiste " a fait le choix de l’escalade de la résistance contre l’occupation " et " s’oppose au sommet de Charm el-Cheikh comme à tous les sommets qui visent à calmer la situation ".

Depuis le début de l’année, 86 Palestiniens, 13 Israéliens et une Ukrainienne sont morts suite à l’escalade des violences en Cisjordanie occupée. (AFP)

" L’ennemi sioniste utilise ces sommets pour mener plus d’attaques ", renchérit un communiqué du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP, gauche) et du Jihad islamique.

Les dirigeants palestiniens " doivent être responsables " et " quitter les négociations d’Aqaba et de Charm el-Cheikh ", a affirmé à l’AFP un dirigeant du Front démocratique de libération de la Palestine (FDLP).

Jeudi, quatre Palestiniens ont été tués par des tirs israéliens à Jénine en Cisjordanie où 20 Palestiniens sont morts cette année. Et samedi, une roquette tirée de Gaza a atterri en Israël sans faire de victime, selon l’armée israélienne.

A Huwara, localité palestinienne du nord de la Cisjordanie, un Israélien a été blessé grièvement par balles dimanche, selon le Magen David Adom (Mada), équivalent israélien de la Croix-Rouge, qui avait annoncé initialement deux blessés avant de revenir sur son bilan de l’attaque.

Sami Erchoff avec AFP