La plus grosse centrale syndicale israélienne a annoncé lundi " une grève générale " immédiate, exigeant l’arrêt du projet de réforme de la justice en cours d’examen au Parlement et qui divise profondément le pays.

Cette annonce a été suivie d’une autre, de l’Association médicale israélienne décrétant elle aussi une grève générale devant affecter les hôpitaux et services médicaux publics.

Plus tôt dans la matinée, le président Isaac Herzog avait appelé le gouvernement à " stopper immédiatement " le travail législatif sur le projet de réforme judiciaire, après une nuit marquée par des heurts entre manifestants et policiers à Tel-Aviv.

Selon les médias israéliens, le Premier ministre Benjamin Netanyahu devrait s’exprimer publiquement dans la journée, et pourrait accepter une pause dans la réforme, conformément à cet appel.

" Nous avons été témoins la nuit dernière de scènes très difficiles ", a déclaré sur Twitter M. Herzog pour qui la " nation entière est en proie à une profonde inquiétude ".

" Notre sécurité, notre économie et notre société sont toutes menacées ", ajoute le président, qui en appelle solennellement " au Premier ministre, aux membres du gouvernement et à ceux de la majorité " à " stopper immédiatement " l’examen du projet au Parlement " au nom de l’unité du peuple d’Israël ".

M. Herzog joue un rôle essentiellement protocolaire et ses appels répétés à trouver une solution de compromis sur la réforme ont été jusqu’ici sans effet et n’ont pas empêché le pays de glisser peu à peu dans la crise. Il s’était inquiété récemment d’un risque de " guerre civile ".