Le président bélarusse Alexandre Loukachenko, proche allié de la Russie, a appelé vendredi à une " trêve " en Ukraine et à des pourparlers entre Moscou et Kiev. Il estime que les questions territoriales, de reconstruction et de sécurité peuvent être réglées par des négociations, et ce " sans conditions préalables ".

Cet appel s’explique par la peur du président bélarusse quant au déclenchement d’une potentielle guerre nucléaire. Vladimir Poutine a en effet annoncé son intention de déployer des armes nucléaires " tactiques " au Bélarus. Allié de la Russie, le Bélarus n’est pas directement partie prenante au conflit en Ukraine, mais il a prêté son territoire à l’armée russe pour son offensive sur la capitale ukrainienne l’année dernière et pour mener des frappes, selon Kiev.

Des pourparlers entre les deux belligérants avaient déjà été menés en 2022 mais ils n’avaient débouché sur aucun compromis, les deux parties restant fermes sur leurs positions. Moscou estime que le conflit ne peut s’arrêter que si Kiev cède à ses revendications, en particulier que l’Ukraine accepte l’annexion de cinq de ses régions. De son côté, Kiev estime que le préalable à la paix est le retrait des forces russes de son territoire, sans exception.