Le Japon a annoncé vendredi 31 mars son intention de restreindre l’exportation d’équipement de fabrication de semi-conducteurs, une décision qui a déjà été prise par les États-Unis et les Pays-Bas et critiquée par la Chine, visée sans être directement nommée. Cette mesure vise à " prévenir le détournement de la technologie à des fins militaires ", a déclaré à la presse le ministre japonais de l’Économie, Yasutoshi Nishimura.

Désireux de ne pas se mettre à dos la Chine, Tokyo a aussi annoncé vendredi que son ministre des Affaires étrangères Yoshimasa Hayashi se rendrait en Chine ce week-end, une première pour un chef de la diplomatie nippone depuis plus de trois ans.

Le secteur stratégique des semi-conducteurs est au cœur des tensions internationales depuis ces dernières années, et fait notamment l’objet d’une concurrence féroce entre les États-Unis et la Chine.

Le gouvernement nippon compte lancer une consultation publique sur les restrictions à l’export qu’il envisage, concernant 23 types d’équipements de fabrication de semi-conducteurs avancés, et qui doivent entrer en vigueur en juillet. Parmi les entreprises touchées par la mesure, Tokyo Electron et Nikon.