Le contentieux entre Bagdad et Erbil concernant la gestion des hydrocarburese semble avoir trouvé une solution, alors que le Kurdistan d’Irak a annoncé reprendre " dans deux jours " ses exportations de pétrole vers la Turquie, interrompues depuis samedi dernier. L’accord entre le gouvernement fédéral et Erbil stipule que la vente de pétrole du Kurdistan sera soumise à un contrôle de la part des autorités irakiennes. 

Le Kurdistan d’Irak va reprendre " dans deux jours " ses exportations de pétrole vers la Turquie, interrompues depuis samedi dernier, après que Bagdad et Erbil se sont accordé sur la gestion du brut kurde, a-t-on appris samedi de sources gouvernementales.

Le dossier du pétrole empoisonne de longue date les relations entre les autorités de Bagdad et celles du Kurdistan d’Irak, région autonome du nord du pays.

Les deux entités ont indiqué toutefois avoir trouvé un accord, permettant une reprise " dans deux jours " des exportations de pétrole du Kurdistan d’Irak vers le port turc de Ceyhan, a indiqué un responsable du gouvernement irakien à l’AFP sous le couvert de l’anonymat.

Le Kurdistan d’Irak va reprendre " dans deux jours " ses exportations de pétrole vers la Turquie, interrompues depuis samedi dernier, après que Bagdad et Erbil se sont accordé sur la gestion du brut kurde (AFP)

Un responsable kurde irakien a confirmé cette information à l’AFP, tout en souhaitant conserver l’anonymat.

" Les ventes de pétrole du Kurdistan passeront désormais par (l’entreprise pétrolière de l’État irakien) Somo ", a déclaré le responsable de Bagdad. C’est-à-dire qu’Erbil ne fera plus cavalier seul dans la gestion de son pétrole, ce qui exaspérait le gouvernement fédéral.

En outre, un " comité conjoint " formé par les deux gouvernements surveillera le " processus d’exportation du pétrole du Kurdistan ".

Enfin, les revenus engrangés seront versés sur un compte " surveillé par Bagdad ", a expliqué le responsable kurde.

Sur le papier, cet accord met un terme provisoire à une dispute qui met aux prises Bagdad, Erbil et Ankara.

Sami Erchoff avec AFP