La Maison-Blanche défend le retrait des troupes américaines d’Afghanistan, et assume une défaillance dans le travail des services de renseignement, due notamment aux décisions de l’administration précédente.

La Maison-Blanche a admis jeudi un raté des services de renseignement, mais défendu globalement la décision et l’exécution du retrait d’Afghanistan, seul " scénario " envisageable.

Le président américain Joe Biden a transmis jeudi 6 avril au Congrès les documents classifiés relatifs au retrait d’Afghanistan, réclamés de longue date en particulier par les républicains, et la Maison-Blanche a profité de l’occasion pour justifier cette décision qui a mis fin, en août 2021, à la plus longue guerre de l’Amérique.

Les talibans ont repris le pouvoir avant même que le dernier soldat américain ne soit parti, et John Kirby, porte-parole du Conseil de sécurité nationale, a reconnu que la Maison Banche n’avait pas anticipé cette victoire éclair, ni la désaffection massive de l’armée et des autorités afghanes.

Washington aurait en effet, mal mesuré l’ampleur du degré de corruption parmi les officiers afghans. La Maison-Blanche a en revanche chargé l’ancien président républicain Donald Trump: " Il est aussi indéniable que les décisions prises par l’administration précédente et l’absence totale de préparation ont nettement limité les options possibles. "

Malgré l’impression de chaos diffusée par les images de l’aéroport de Kaboul et la mort de 13 soldats américains dans un attentat revendiqué par l’État islamique, John Kirby a vanté la rapidité de l’opération d’évacuation conduite par les Américains, qui ont sorti plus de 120.000 personnes d’Afghanistan en quelques jours, par des rotations aériennes.

Maureen Décor, avec AFP