Israël a annoncé vendredi soir la mobilisation de policiers de réserve et des renforts militaires après la mort de trois personnes dont un touriste italien dans deux attentats, sur fond d’une nouvelle escalade des tensions au Proche-Orient.

Vers 21H35 (18H35 GMT), un conducteur a foncé sur des passants sur une piste cyclable de l’avenue Kaufmann, grande artère du front de mer de Tel-Aviv, avant que sa voiture ne fasse un tonneau, tuant un homme de 36 ans, selon la police. A Rome, la cheffe du gouvernement Giorgia Meloni l’a identifié comme un ressortissant italien, Alessandro Parini, et a présenté ses condoléances à sa famille.

L’attentat a également fait sept blessés âgés de 17 à 74 ans, selon le Magen David Adom, équivalent israélien de la Croix-Rouge. Parmi ceux soignés à l’hôpital Ichilov de Tel-Aviv figurent quatre touristes: trois Britanniques et un Italien.

Un policier et des agents municipaux qui se trouvaient à proximité ont abattu le conducteur en réalisant que celui-ci cherchait à se saisir d’une arme, selon la police. Il s’agit d’un homme de 45 ans originaire de Kfar Kassem, ville arabe du centre d’Israël.

A la suite de cette attaque, survenue un soir de shabbat et pendant la semaine de la Pâque juive, le Premier ministre Benjamin Netanyahu " a donné l’ordre à la police israélienne de mobiliser toutes les unités de réserve de la police aux frontières, et à [l’armée] de mobiliser des forces supplémentaires pour faire face aux attentats terroristes ", selon son bureau.

Plus tôt, deux sœurs originaires de la colonie israélienne d’Efrat et âgées de 16 et 20 ans avaient été tuées et leur mère grièvement blessée dans une attaque en Cisjordanie.

Les deux sœurs, de nationalités israélienne et britannique, ont été victimes de tirs palestiniens sur leur véhicule dans le nord-est de ce territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967.

Sans la revendiquer, le Jihad islamique, autre groupe armé palestinien, a qualifié l’attentat de Tel-Aviv de " réponse naturelle et légitime aux crimes et aux attaques de l’occupation (Israël, NDLR) contre notre peuple et nos lieux saints ".

Roger Barake, avec AFP