Le pape François a exprimé dimanche à l’occasion de la fête de Pâques sa " vive inquiétude en raison des attaques de ces derniers jours " au Proche-Orient, qui menacent selon lui le " dialogue " entre Israéliens et Palestiniens.

Les violences survenues à Jérusalem et dans la région " menacent le climat souhaité de confiance et de respect réciproque nécessaire pour reprendre le dialogue entre Israéliens et Palestiniens ", a déclaré le pape argentin lors de sa traditionnelle bénédiction " Urbi et Orbi ", devant quelque 100.000 fidèles réunis place Saint-Pierre, au Vatican.

" Recherche de stabilité "

Citant une vingtaine de pays, le chef des 1,3 milliard de catholiques a notamment évoqué " le Liban qui est encore en recherche de stabilité et d’unité ", quelques jours après des bombardements israéliens au sud du Liban. Il a aussi eu une pensée pour les victimes du séisme survenu en février en Turquie et en Syrie, qui a fait plus de 56.000 morts et des dégâts évalués à plus de cent milliards d’euros.

Comme en 2022, son message a également accordé une place particulière à la guerre en Ukraine. " Réconforte les blessés et ceux qui ont perdu des proches à cause de la guerre et fais que les prisonniers puissent retourner sains et saufs dans leurs familles ", a-t-il déclaré, appelant la communauté internationale à " mettre fin à cette guerre et à tous les conflits qui ensanglantent le monde ".

Le pape a finalement mentionné la Tunisie et ses " problèmes sociaux et économiques ", la " grave crise socio-politique et humanitaire " en Haïti et les " victimes du terrorisme international " au Burkina Faso, au Mali, au Mozambique et au Nigeria.

Santé fragile

Quelques minutes plus tôt, François, dont la santé apparaît de plus en plus fragile et qui se déplace en fauteuil roulant en raison de douleurs au genou, avait présidé la messe de Pâques sous un grand soleil avant de s’offrir un long bain de foule à bord de sa " Papamobile " dans les allées de la place Saint-Pierre, bénissant les fidèles dans une ambiance chaleureuse.

Vendredi, il avait annulé en raison du froid sa participation au traditionnel " Chemin de croix " organisé au Colisée de Rome, mais il avait présidé comme prévu l’office de la Passion. La semaine sainte et Pâques, qui commémorent la mort et la résurrection du Christ, sont le principal temps fort de l’année dans le calendrier catholique.

Maxime Pluvinet avec AFP