Les fuites des documents confidentiels du Pentagone révèlent que, selon les responsables américains, Taïwan n’aurait pas la capacité de détecter précisément les tirs de missiles chinois et d’y répondre de manière efficace.

Taïwan est très vulnérable face à une potentielle attaque aérienne chinoise, qui serait aussi plus difficile à déceler pour les renseignements américains à cause des nouvelles tactiques de Pékin, selon des documents du Pentagone ayant fuité, a révélé samedi le Washington Post.

Des responsables américains craignent que la défense aérienne taïwanaise ne soit pas en mesure " de détecter avec exactitude les tirs de missile ", et d’y répondre efficacement et rapidement, d’après ces textes confidentiels dont l’AFP n’a pas pu vérifier l’authenticité de façon indépendante.

A peine plus de la moitié de l’aviation taïwanaise serait utilisable lors de combats et déplacer certains de ces appareils vers des abris pourrait prendre une semaine, avance le Washington Post en se basant sur ces sources. En parallèle, de nouvelles tactiques déployées par Pékin, comme l’utilisation de navires civils pour des exercices militaires, ont " érodé " la faculté des renseignements américains à détecter une attaque contre Taïwan avant qu’elle ne se produise.

Les tensions autour de Taïwan, île autonome que Pékin revendique comme une de ses provinces, se sont renforcées ces dernières semaines.

L’armée chinoise vient d’organiser des exercices militaires d’ampleur après une rencontre entre sa présidente Tsai Ing-wen et le troisième personnage de l’Etat américain, Kevin McCarthy, président de la Chambre des représentants.

Maureen Décor, avec AFP