Alors que les glaciers fondent à une vitesse spectaculaire, l’ONU a alerté sur les risques que pose le réchauffement climatique, alors que la température moyenne de la planète en 2022 était supérieure de 1,15°C à celle de l’époque préindustrielle. La glace de mer de l’Antarctique a atteint son niveau le plus bas jamais enregistré et la fonte de certains glaciers européens a dépassé les records. 

Les glaciers fondent à une vitesse spectaculaire sans que l’on puisse les en empêcher, a alerté l’ONU vendredi, alors que les indicateurs du changement climatique battent des records, une tendance qui devrait se poursuivre jusque dans les années 2060.

Dans son rapport annuel sur l’état du climat mondial, l’Organisation météorologique mondiale (OMM) des Nations unies a confirmé que la température moyenne de la planète en 2022 était supérieure de 1,15°C à celle de l’époque préindustrielle (1850-1900) et que les huit dernières années ont été les plus chaudes observées, malgré un refroidissement causé par le phénomène climatique La Niña trois années de suite.

Selon l’OMM, " la glace de mer de l’Antarctique a atteint son niveau le plus bas jamais enregistré et la fonte de certains glaciers européens a littéralement dépassé les records ".

Et " la partie est déjà perdue pour les glaciers car la concentration de CO2 est déjà très élevée et l’élévation du niveau de la mer risque de se poursuivre pendant les milliers d’années à venir ", a déclaré à l’AFP le secrétaire général de l’OMM, Petteri Taalas.

La fonte ne peut être stoppée " à moins de créer un moyen d’éliminer le CO2 de l’atmosphère ", a-t-il dit.

Mais il y a malgré tout des lueurs d’espoir. Notamment car les énergies vertes deviennent moins chères que les combustibles fossiles, selon M. Taalas qui souligne que la planète ne se dirige plus vers un réchauffement de 3 à 5°C comme prévu en 2014, mais plutôt vers un réchauffement de 2,5 à 3°C.

" Dans le meilleur des cas, nous pourrions encore atteindre un réchauffement de 1,5°C, ce qui serait ce qu’il y a de mieux à la fois pour le bien-être de l’humanité, de la biosphère et de l’économie mondiale ", a-t-il affirmé à l’AFP, soulignant que 32 pays avaient réduit leurs émissions de gaz à effet de serre sans que cela ne les empêche de croître sur le plan économique.

" Les pays ont commencé à agir ", ainsi que le secteur privé ", a-t-il relevé.

Il a en revanche déploré que seule la moitié des 193 États membres de l’ONU dispose de services d’alerte précoce.

Sami Erchoff avec AFP