Le secrétaire d’État américain Antony Blinken s’en est pris lundi aux ingérences étrangères dans le conflit au Soudan. Blinken a surtout visé le rôle du groupe russe de mercenaires Wagner, qui agit également dans plusieurs autres pays africains.

Les Etats-Unis se sont inquiétés lundi que le groupe russe de mercenaires Wagner aggrave le conflit au Soudan et ont déployé des moyens afin de faciliter le départ de ressortissants américains.

Le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, a, en effet, cité le groupe de Evgeniy Prigojine, proche du président Poutine, lors d’une conférence de presse conjointe avec son homologue kényan Alfred Mutua. Celui-ci a critiqué le rôle joué par, sans les nommer, certains pays du Moyen-Orient, ainsi que la Russie et d’autres, " qui soutiennent l’un ou l’autre camp ".

D’aucuns affirment que les Émirats arabes unis jouent un rôle primordial dans le conflit en s’immisçant dans les affaires intérieures du Soudan. Les ressources en or (3e producteur africain), ainsi que la façade maritime du Soudan suscitent la convoitise des étrangers.

Des informations de presse citant des responsables ont fait part d’armes fournies par le groupe Wagner aux Forces de soutien rapide (FSR) du général Mohamed Hamdane Daglo, qui est opposé au général Abdel Fattah al-Burhane, dirigeant de facto du Soudan.

Toutefois, Washington a écarté pour l’instant toute opération militaire d’envergure visant à faire sortir les ressortissants américains encore présents au Soudan, préférant les aider au cas par cas, ainsi que l’envoi de troupes au sol.

Blinken a indiqué que les États-Unis avaient déployé pour se faire des moyens de reconnaissance et de surveillance visant notamment à observer les voies d’évacuation par route, ainsi qu’en soutien des moyens maritimes dans la région.

Marie de La Roche Saint-André, avec AFP