Le Conseil de sécurité de l’ONU a appelé ce jeudi 28 avril le gouvernement taliban à annuler ses mesures restrictives et discriminatoires envers les femmes. Il prévoit aussi de renforcer sa présence dans le pays et de débloquer l’économie afghane.

L’ONU exhorte les talibans à " revenir rapidement " sur toutes les mesures de restrictions contre les femmes, condamnant en particulier l’interdiction faite aux Afghanes de travailler pour les Nations unies. La résolution a été adoptée à l’unanimité des 15 membres et co-sponsorisée par quelque 90 États membres de l’ONU.

Cette décision fait notamment allusion à l’accès à l’éducation, à l’emploi, à la liberté de circulation ainsi que la participation des femmes à la vie publique.

Le Conseil de sécurité a aussi tenu à étendre cette responsabilité à tous les États et organisations qui sont tenus de promouvoir " l’annulation urgente de ces politiques et pratiques ".

Dans un contexte de crise économique qui n’est pas propice à l’amélioration des conditions de vie des femmes, l’ONU entend remédier aux problèmes qui pèsent sur l’économie, notamment en s’efforçant de permettre l’utilisation des actifs appartenant à la Banque centrale d’Afghanistan au profit du peuple afghan.

Enfin, l’accent a été mis sur le soutien de la Manua, mission de l’ONU en Afghanistan, et des autres organismes, fonds et programmes des Nations Unies dans tout le pays. Depuis cette annonce, la Manua a lancé un examen du fonctionnement des opérations de l’ONU dans le pays, qui doit durer jusqu’au 5 mai.

Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres organise de son côté les 1er et le 2 mai à Doha une réunion avec des envoyés de divers pays chargés de l’Afghanistan pour " redynamiser l’engagement international autour d’objectifs communs vers un chemin durable concernant la situation en Afghanistan ".

Maureen Décor, avec AFP