Après la France, c’est au tour des États-Unis de se poser comme médiateur dans le conflit entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan. Des négociations entre les deux pays ont été entamées lundi sous l’égide des États-Unis.

Les États-Unis accueillent lundi à Washington de difficiles négociations de paix entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan à propos de l’enclave disputée du Nagorny Karabakh.

Les discussions, sous l’égide du secrétaire d’État américain Antony Blinken, sont censées durer jusqu’à jeudi en présence des chefs de la diplomatie des deux pays, l’Arménien Ararat Mirzoyan et l’Azerbaïdjanais Djeyhoun Baïramov.

Les deux pays du Caucase se sont affrontés lors de deux guerres au début des années 1990 et en 2020 pour le contrôle du Nagorny Karabakh, une région montagneuse majoritairement peuplée d’Arméniens qui a fait sécession de l’Azerbaïdjan il y a trois décennies.

Les tensions, déjà vives, ont redoublé lorsque Bakou a annoncé il y a une dizaine de jours avoir installé un premier point de contrôle routier à l’entrée du corridor de Latchine, seul axe reliant l’Arménie à l’enclave séparatiste déjà soumise à un blocus de plusieurs mois qui a provoqué des pénuries et coupures de courant.

Un responsable américain s’exprimant sous couvert de l’anonymat a dit lundi s’attendre à des " discussions franches ".

" Notre objectif est de nous assurer que les ministres s’assoient à la table et se parlent l’un à l’autre " pendant plusieurs jours, a-t-il ajouté, afin de tenter de parvenir " à une paix juste et durable ".

Les négociations portent spécifiquement sur " un accord sur la normalisation des relations " entre les deux pays, a-t-il encore indiqué en soulignant que " toutes les questions sont discutées ".

Marie de La Roche Saint-André, avec AFP