Moscou a accusé mercredi l’Ukraine de tentative d’assassinat aux drones contre le président russe Vladimir Poutine. Le Kremlin aurait abattu deux drones ukrainiens, ce que nie Kiev, affirmant qu’elle n’avait " rien à voir " avec cette attaque.

La Russie a affirmé mercredi avoir abattu deux drones ukrainiens qui visaient le Kremlin à Moscou, dénonçant une tentative d’assassinat de Vladimir Poutine à quelques jours de grandes célébrations militaires.

L’Ukraine a affirmé qu’elle n’avait " rien à voir " avec cette attaque présumée, la plus spectaculaire attribuée à Kiev par la Russie sur son propre sol depuis le début du conflit en février 2022 et la première incursion signalée dans le cœur de la capitale russe.

Ces accusations surviennent sur fond de multiplication des attaques de drones et des sabotages ces derniers jours sur le territoire russe, au moment où Kiev dit achever ses préparatifs en vue d’une vaste offensive de printemps.

" La nuit dernière, le régime de Kiev a tenté de frapper le Kremlin " – l’un des lieux les plus sécurisés du monde -, a affirmé la présidence russe dans un communiqué.

Selon elle, deux engins qui tentaient d’atteindre le siège du pouvoir russe ont été mis " hors service " par des systèmes de guerre électronique. M. Poutine n’a pas été blessé et aucune victime, ni dégât n’était à déplorer.

" Nous considérons ces actions comme une tentative d’acte terroriste et un attentat contre la vie du président ", a dénoncé le Kremlin. " La Russie se réserve le droit de prendre des mesures de représailles où et quand elle le jugera approprié ", a-t-il ajouté.

Dans une vidéo diffusée par certains médias russes sur les réseaux sociaux, on voit un petit drone s’approcher des toits du Kremlin avant d’exploser. Une autre montre un panache de fumée s’élevant au-dessus de ce lieu pendant la nuit.

Il n’était pas possible de vérifier ces images de source indépendante dans l’immédiat.

" L’Ukraine n’a rien à voir avec les attaques de drones contre le Kremlin ", a assuré Mykhaïlo Podoliak, un conseiller de Volodymyr Zelensky. Les autorités ukrainiennes réfutent traditionnellement les attaques qui leur sont attribuées par Moscou.

Marie de La Roche Saint-André, avec AFP