En visite surprise aux Pays-Bas, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a réclamé la création d’un tribunal international pour crime d’agression contre la Russie. Il s’est également entretenu avec des responsables de la Cour pénale internationale (CPI).

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a réclamé jeudi depuis La Haye la création d’un tribunal international spécial pour le crime d’agression, appelant à une " justice à grande échelle " et non pas à une " impunité hybride ".

" Il devrait y avoir une responsabilité " pour ce crime d’agression, le " début du mal ", a déclaré M. Zelensky lors d’un discours devant des diplomates et d’autres responsables à La Haye, en allusion à l’invasion de son pays par la Russie.

" Cela ne peut être appliqué que par le tribunal ", a-t-il ajouté, après une visite à la Cour pénale internationale (CPI), qui siège dans la ville néerlandaise.

Il a toutefois rejeté l’idée d’un tribunal " hybride " envisagée par d’autres États.

" La loi doit fonctionner pleinement pour assurer la justice ", a ajouté M. Zelensky, rejetant l’idée d’une " impunité hybride ".

Les États-Unis se sont notamment déclarés en mars favorables à la création d’un tribunal spécial pour juger " l’agression " russe en Ukraine, avec des fonds et du personnel international mais " enraciné dans le système judiciaire ukrainien ".

La CPI, créée en 2002 pour juger les pires atrocités commises dans le monde, n’a pas le pouvoir de juger des crimes d’agression contre la Russie qui n’est pas signataire du Statut de Rome.

La juridiction a émis en mars un mandat d’arrêt contre le président russe Vladimir Poutine pour le crime de guerre de " déportation illégale " d’enfants ukrainiens dans le cadre du conflit.

Marie de La Roche Saint-André, avec AFP