Quatre militants du groupe américain d’extrême droite Proud Boys, impliqués dans l’assaut contre le Capitole, ont été condamnés pour sédition, un chef d’accusation extrêmement rare aux Etats-Unis.

Quatre militants du groupe d’extrême droite Proud Boys, impliqué dans l’assaut contre le Capitole américain le 6 janvier 2021, ont été condamnés jeudi pour sédition. Ils étaient jugés à Washington pour avoir semé le chaos dans le siège du Congrès, après la défaite de l’ex-président républicain Donald Trump,

Depuis l’attaque, plus de 1.000 personnes ont été arrêtées et inculpées dans le cadre de l’enquête sur l’assaut du Capitole. Seule une dizaine ont été accusés de sédition.

A l’issue de deux procès, conclus en novembre et janvier, six membres d’une autre milice d’extrême droite, les " Oath Keepers ", avaient déjà été condamnés pour sédition. Difficile à prouver, ce chef d’accusation est très rarement utilisé, et la précédente condamnation à ce titre, avant celles de novembre et janvier, remontait à près d’un quart de siècle. Ce chef d’inculpation passible de 20 ans de prison, qui implique d’avoir planifié l’usage de la force pour s’opposer au gouvernement.

Le ministre de la Justice Merrick Garland a rappelé avoir promis, après l’assaut du Capitole, que les autorités feraient tout " pour punir les responsables de cette attaque odieuse qui visait à perturber une pierre angulaire de notre démocratie ", le transfert pacifique du pouvoir.

Le fondateur de la milice d’extrême droite Oath Keepers, Stewart Rhodes, figurait parmi les membres de ce groupe à être reconnus coupables en novembre de " sédition ".

Lors de la froide journée d’hiver du 6 janvier 2021, des milliers de partisans du président Donald Trump s’étaient réunis à Washington pour dénoncer le résultat de l’élection de 2020 qui avait vu perdre l’ex-magnat de l’immobilier.

Une foule avait pris d’assaut le siège du Congrès américain, provoquant une onde de choc mondiale. Au moins cinq personnes sont décédées en marge de l’attaque et 140 policiers ont été blessés.

Ces condamnations pourrait faire monter la pression sur l’ancien président américain, visé par l’enquête pénale d’un procureur spécial qui se penche notamment sur son rôle dans l’assaut du Capitole.

Maissa Ben Fares, avec AFP