La journée du samedi 6 mai a été marquée par de violents affrontements à Khartoum, tandis que les deux camps antagonistes devaient tenir une réunion à Djeddah, sous l’égide des États-Unis et de l’Arabie Saoudite.

Les combats ont fait rage samedi à Khartoum alors que l’armée et les paramilitaires en lutte pour le pouvoir au Soudan doivent discuter en Arabie saoudite d’une nouvelle trêve, toutes les précédentes ayant été inlassablement violées.

Alors qu’Américains et Saoudiens assurent que les belligérants vont négocier une trêve, l’armée du général Abdel Fattah al-Burhane et les Forces de soutien rapide (FSR) du général rival Mohamed Hamdane Daglo se sont mutuellement accusées d’avoir attaqué le convoi de l’ambassadeur turc à Khartoum.

A Jeddah en Arabie saoudite, " la délégation de l’armée ne parlera que de la trêve et de comment la mettre correctement en œuvre pour faciliter les accès humanitaires ", explique à l’AFP le général Nabil Abdallah, porte-parole de l’armée.

Les États-Unis et l’Arabie saoudite, qui semblent désormais à la manœuvre sur le plan diplomatique, exhortent les belligérants à " s’impliquer activement " pour aboutir à une trêve.

Sur le terrain, les combats qui entrent dans leur quatrième semaine ont fait quelque 700 morts, selon l’ONG ACLED qui recense les victimes de conflits. Ils ont aussi fait 5 000 blessés, 335 000 déplacés et 115 000 réfugiés, d’après l’ONU.

Au-delà des victimes directes, ce conflit fait progresser la faim, un fléau qui touchait déjà un tiers des 45 millions de Soudanais. Selon l’ONU, entre 2 et 2,5 millions de personnes supplémentaires pourraient souffrir de malnutrition aiguë d’ici six mois si les combats continuent.

Malo Pinatel, avec AFP