La situation restait confuse à Bakhmout samedi 13 mai, tandis que les deux camps affirmaient prendre l’initiative. À l’étranger, Volodymyr Zelensky a rencontré le Pape et les dirigeants italiens, avant de partir pour l’Allemagne.

Avant une visite à Berlin, le président ukrainien Volodymyr Zelensky, soucieux de maintenir ses soutiens, a rencontré samedi à Rome les dirigeants italiens et le pape François alors que Kiev et Moscou revendiquent des succès autour de Bakhmout.

Le pape, âgé de 86 ans, qui a déjà accueilli M. Zelensky au Vatican en février 2020, a appelé à de très nombreuses reprises à la paix en Ukraine et encore ce samedi lorsqu’il a souligné que cette guerre portait " des souffrances et des morts indicibles ".

Il s’agit de sa première visite en Italie depuis l’invasion russe de l’Ukraine en février 2022.

Sur le terrain, l’armée ukrainienne a affirmé " avancer " autour de Bakhmout, épicentre des combats avec les troupes russes dans l’est de l’Ukraine, tandis que Moscou assurait continuer sa progression dans la ville déjà majoritairement sous son contrôle et aujourd’hui largement ravagée.

Selon une source judiciaire ukrainienne, une frappe russe près de Bakhmout a fait deux morts et dix blessés, dont des enfants.

La veille, l’Ukraine avait dit avoir avancé de deux kilomètres autour de Bakhmout, ce que Moscou avait nié.

La bataille pour Bakhmout est la plus sanglante et la plus longue depuis le début de l’invasion russe le 24 février 2022.

Les observateurs doutent de la portée stratégique de la conquête de cette ville pour la Russie mais elle permettrait à Moscou d’afficher une victoire après plusieurs revers humiliants.

De son côté, Kiev assume vouloir épuiser l’armée russe le plus possible en la fixant dans cette zone du Donbass avant de lancer une offensive visant à reconquérir les territoires occupés dans l’Est et le Sud du pays, et dont les préparatifs " touchent à leur fin " selon les responsables ukrainiens.

Après l’Italie, Volodymyr Zelensky enchainera dimanche avec un déplacement en Allemagne pour y rencontrer notamment les dirigeants de la première économie européenne, a indiqué à l’AFP samedi une source gouvernementale à Berlin.

Le gouvernement allemand vient d’annoncer de nouvelles livraisons d’armes à Kiev pour une valeur de 2,7 milliards d’euros, incluant des chars, des blindés, des drones et des systèmes de défense antiaérienne.

Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a appelé dans le même temps les États de l’Union européenne à " accélérer " leurs livraisons d’armes aux forces ukrainiennes et à leur fournir des munitions d’artillerie à longue portée pour riposter aux tirs russes.

La Russie a qualifié vendredi la décision prise la veille par le Royaume-Uni de fournir des missiles à longue portée à Kiev de mesure " extrêmement hostile ", accusant Londres de chercher une " aggravation sérieuse " du conflit.

MAlo Pinatel, avec AFP