De nouveaux pourparlers se dérouleront à Moscou entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan pour résoudre le conflit au Haut Karabakh. Ces dernières semaines, les tensions entre Erevan et Bakou se sont renforcées malgré les tentatives de médiation.

Les ministres des Affaires étrangères de l’Arménie et de l’Azerbaïdjan se réuniront vendredi à Moscou pour des pourparlers de paix, en pleine flambée de tensions entre ces deux pays du Caucase malgré les efforts internationaux croissants de médiation.

" Le 19 mai, Moscou accueillera une réunion tripartite et des réunions bilatérales séparées " entre les ministres des Affaires étrangères de la Russie, Sergueï Lavrov, de l’Arménie, Ararat Mirzoïan, et de l’Azerbaïdjan, Djeyhoun Baïramov, a indiqué mercredi la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova.

Ces pourparlers s’inscrivent dans un contexte de regain de tensions entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan, deux ex-républiques soviétiques qui se disputent depuis trois décennies le contrôle du Nagorny Karabakh, une région majoritairement peuplée d’Arméniens ayant fait sécession de Bakou avec l’aide d’Erevan.

Bakou et Erevan se sont affrontés lors de deux guerres en un peu plus de 30 ans. La dernière, en 2020, s’est soldée par une écrasante victoire de l’Azerbaïdjan qui a repris plusieurs territoires autour du Nagorny Karabakh.

Malgré un cessez-le-feu parrainé par Moscou, des affrontements éclatent régulièrement à la frontière entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan. Un soldat azerbaïdjanais a été tué et plusieurs militaires des deux camps blessés dans de nouveaux heurts la semaine dernière.

En parallèle, les efforts internationaux pour apaiser les tensions se sont renforcés ces dernières semaines.

D’intenses discussions avaient eu lieu pendant quatre jours début mai à Washington entre des délégations arménienne et azerbaïdjanaise. Dimanche, le président azerbaïdjanais Ilham Aliev et le Premier ministre arménien Nikol Pachinian se sont en outre réunis à Bruxelles.

Ces initiatives occidentales sont vues d’un mauvais œil par Moscou, qui considère le Caucase comme son pré carré.

Marie de La Roche Saint-André, avec AFP