Le Premier ministre arménien Nikol Pachinian a émis lundi 22 mai la possibilité que son pays quitte une alliance militaire menée par la Russie. Cette déclaration intervient au moment où celui-ci s’apprête à rencontrer le président azerbaïdjanais Ilham Aliev pour des pourparlers sur le Karabakh, tandis que les pays occidentaux renforcent leur présence diplomatique dans la région.

Le Premier ministre arménien a évoqué lundi la possibilité que l’Arménie se retire d’une alliance militaire menée par la Russie, au moment où ce pays du Caucase du Sud accuse Moscou d’un manque de soutien dans le conflit avec l’Azerbaïdjan.

" Je n’exclus pas que l’Arménie puisse prendre la décision de se retirer de l’OTSC ", l’Organisation du Traité de sécurité collective, si cette alliance échoue à remplir ses obligations, a affirmé Nikol Pachinian, lors d’une conférence de presse à Erevan.

Cette déclaration intervient à quelques jours des pourparlers entre M. Pachinian et le président azerbaïdjanais Ilham Aliev, qui doivent être accueillis jeudi à Moscou par le président Vladimir Poutine.

L’Arménie et l’Azerbaïdjan, des ex-républiques soviétiques, se sont affrontées pour le contrôle de la région disputée du Nagorny Karabakh lors de deux guerres, l’une dans les années 1990 et l’autre en 2020.

La Russie a parrainé un accord de cessez-le-feu qui a mis fin aux hostilités en 2020 et a déployé sur place des soldats de la paix, auxquels Erevan reproche désormais leur inaction alors que les Azerbaïdjanais bloquent depuis plusieurs mois une route vitale reliant l’Arménie au Nagorny Karabakh.

Ces derniers mois, la Russie, l’UE et les Etats-Unis ont tour à tour essayé de relancer le processus de paix, sans réussite notable.

Des affrontements meurtriers éclatent toujours régulièrement dans le Nagorny Karabakh et à la frontière entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan.

Malo Pinatel, avec AFP