L’ancien président américain Donald Trump s’est présenté par visio-conférence à son procès pénal, mardi 23 mai. Jugé pour 34 fraudes comptables dans le cadre de la présidentielle de 2016, le candidat à l’investiture républicaine s’est vu interdit de poster des éléments du procès sur les réseaux sociaux.

L’ancien président américain Donald Trump a comparu mardi par visio-conférence devant le tribunal de Manhattan, où le juge de son procès pénal pour fraudes comptables lui a notifié des restrictions de communication sur les réseaux sociaux, dont il est friand.

Costume bleu foncé, cravate rouge, le candidat à l’investiture républicaine pour l’élection présidentielle de 2024 est apparu sur un écran, depuis la Floride, sept semaines après sa comparution physique pour son inculpation, qui avait déclenché une frénésie médiatique et mis les services de sécurité de New York sur les dents.

Le 45e président des Etats-Unis (2017-2021) a plaidé non-coupable de 34 fraudes comptables liées à des paiements pour étouffer des affaires embarrassantes durant la campagne présidentielle de 2016, dont 130.000 dollars pour acheter le silence d’une star de films X sur une relation supposée entre eux.

Le juge Juan Merchan veut organiser le procès entre février et mars 2024, période où la primaire du Parti républicain sera en cours.

Donald Trump s’est vu interdire de diffuser d’ici là certains éléments du dossier sur les réseaux sociaux, notamment les pièces communiquées par l’accusation pour lui permettre de préparer sa défense.

Drapeaux américains derrière lui, il a semblé réagir avec dépit, secouant la tête lorsque le juge lui a signifié qu’il pourrait être poursuivi pour outrage au tribunal s’il ne respectait pas cette obligation.

Le juge a aussi prévu, pour certaines pièces en particulier, que Donald Trump pourrait les consulter avec sa défense, mais pas les photocopier, ni les photographier ou les retranscrire.

Il a aussi pour interdiction de divulguer les noms d’employés du parquet de Manhattan, où il a été inculpé.

Le juge a répondu à une requête du parquet, qui a mis en avant l’habitude de l’ancien président d’attaquer avec virulence les témoins contre lui et les procureurs qui le visent, comme celui de Manhattan, l’Afro-Américain Alvin Bragg, qu’il a qualifié d' "animal " et de " raciste ".

Malo Pinatel, avec AFP