La région de Belgorod a été le théâtre de multiples attaques de drones, dans la nuit de mardi 23 à mercredi 24 mai. Il s’agit d’un nouveau développement dans le cadre des incursions de groupes armés depuis la frontière ukrainienne, démontrant la porosité de la défense russe.

De " nombreuses " attaques de drones ont visé dans la nuit de mardi à mercredi la région russe de Belgorod, a annoncé le gouverneur de ce territoire secoué par une récente incursion de groupes armés venus d’Ukraine.

" La nuit n’a pas été vraiment tranquille. Il y a eu de nombreuses attaques de drones. La défense antiaérienne s’est occupée d’une grande partie d’entre eux ", a indiqué Viatcheslav Gladkov sur Telegram.

Il a précisé que ces attaques avaient endommagé des véhicules, maisons et bâtiments publics dans la région, mais sans faire de victimes.

Dans le district de Graïvoron, une conduite de gaz a été touchée, selon Viatcheslav Gladkov. " Un petit incendie est en cours ", a-t-il ajouté, précisant que les autorités étaient sur place et que les causes de l’incident étaient en train d’être établies.

Neuf civils blessés lors de l’incursion sont toujours hospitalisés dont trois en réanimation, selon M. Gladkov.

Plus de 550 civils ayant fui le district de Graïvoron à cause des combats se trouvent actuellement dans des centres d’hébergement temporaires, a-t-il indiqué.

Mardi, l’armée russe avait affirmé avoir " écrasé " avec son aviation et son artillerie le groupe ayant attaqué la veille la région, la plus spectaculaire incursion en territoire russe depuis le début du conflit.

Selon les autorités russes, un civil a été tué dans le village de Kozinka, l’une des localités attaquées, et une femme est décédée d’une insuffisance cardiaque lors de son évacuation.

L’incursion a été revendiquée par des groupes armés russes basés en Ukraine voulant renverser le président russe Vladimir Poutine.

Malo Pinatel, avec AFP