La Moldavie accueillera jeudi un sommet entre les dirigeants arménien et azerbaïdjanais, sous les auspices d’Emmanuel Macron et d’Olaf Scholz. Cette rencontre constitue une nouvelle étape pour permettre aux deux pays d’avancer vers une paix durable, après l’implication successive de Washington puis Moscou.

Les dirigeants arménien et azerbaïdjanais, en pleine négociation pour mettre fin à leur conflit, se rencontreront jeudi en Moldavie sous l’égide d’Emmanuel Macron, d’Olaf Scholz et du président du Conseil européen Charles Michel, a confirmé mardi l’Elysée.

Erevan et Bakou s’affrontent depuis des décennies pour le contrôle de la région azerbaïdjanaise du Nagorny Karabakh peuplée majoritairement d’Arméniens.

Le Premier ministre arménien Nikol Pachinian et le président azerbaïdjanais Ilham Aliev s’étaient déjà rencontrés dans le même contexte lors du premier sommet de la Communauté politique européenne (CPE) en octobre à Prague.

Le chancelier allemand Olaf Scholz n’était toutefois pas présent lors de cette rencontre de Prague mais le sera à celle de Chisinau, en marge du deuxième sommet de la CPE.

Les relations se sont fortement tendues entre les présidents azerbaïdjanais et français fin 2022, Emmanuel Macron ayant alors accusé la Russie d’avoir " joué le jeu " de Bakou, avec une " complicité turque ", face à l’Arménie.

Les négociations entre Arménie et Azerbaïdjan se sont intensifiées et semblent avoir enregistré des progrès ces dernières semaines, sous l’impulsion de l’Union européenne et des Etats-Unis. Des discussions parallèles se tiennent aussi sous la houlette du président russe Vladimir Poutine, comme la semaine dernière à Moscou.

Le 14 mai, lors d’une réunion organisée à Bruxelles par Charles Michel, ils se sont mis d’accord sur la reconnaissance mutuelle de l’intégrité territoriale.

" Un traité de paix peut être signé ", a estimé vendredi l’ambassadrice d’Azerbaïdjan à Paris, soulignant que les discussions de Chisinau seraient potentiellement décisives.

Bakou et Erevan se sont livré deux guerres – au tournant des années 1990 puis en 2020 – pour le contrôle du Nagorny Karabakh.

En 2020, l’Arménie a cédé des pans de territoires qu’elle contrôlait depuis des décennies.

Les Azerbaïdjanais bloquent aussi depuis plusieurs mois une route vitale reliant l’Arménie au Nagorny Karabakh.

Malo Pinatel, avec AFP