C’est en présence de nombreux dignitaires et membres de familles royales arabes et européennes, venus du monde entier, qu’a été célébré jeudi à Amman le mariage du prince héritier jordanien Hussein ben Abdallah et de l’architecte saoudienne Rajwa al-Saif.

En présence de leurs familles et de 140 autres invités, dont la Première dame des Etats-Unis, Jill Biden, le couple princier britannique William et Kate, le roi des Pays-Bas, Willem-Alexander, ou encore le roi Philippe de Belgique, le prince héritier jordanien Hussein ben Abdallah et l’architecte saoudienne Rajwa al-Saif ont prononcé leurs vœux de mariage au Palais de Zahran, à Amman. La mariée portait une robe du designer libanais Elie Saab.

Dans une ambiance festive, des milliers de Jordaniens ont célébré les noces des époux –tous deux âgés de 28 ans– dans les rues de la capitale où leurs portraits étaient affichés. La population jordanienne a aussi pu assister à des feux d’artifices, des spectacles aériens et des concerts au cours des derniers jours.

Le roi Abdallah II, âgé de 61 ans, a désigné comme héritier son fils aîné Hussein ben Abdallah dès ses 15 ans, après avoir écarté du trône son demi-frère Hamza. Ce dernier avait été accusé en avril 2021 d’avoir voulu déstabiliser le royaume, une crise sans précédent qui avait ébranlé la monarchie hachémite.  Hussein, de son côté, a reçu une éducation occidentale et a été préparé à son futur rôle par son père, qui l’a emmené avec lui lors de visites diplomatiques ou réunions importantes.

Après avoir rejoint la prestigieuse académie royale militaire britannique Sandhurst, il a étudié l’histoire à l’université de Georgetown à Washington.

La future princesse, née et élevée en Arabie saoudite a, elle aussi, reçu une éducation occidentale en étudiant l’architecture à l’université de Syracuse, dans l’État de New York.

Doté d’une relative stabilité politique, comparée à certains pays voisins comme Israël, le Liban ou encore la Syrie, la Jordanie partage une longue frontière avec l’Arabie saoudite.

Lourdement endetté, le pays est également confronté à un taux de chômage élevé (23%), selon la Banque mondiale, et dépend grandement de l’aide internationale, notamment des riches pays du Golfe.

L’Arabie saoudite est pour sa part le poids lourd économique et politique de la région du Golfe.

Maïssa Ben Fares, avec AFP