Trois soldats israéliens et un membre des forces de sécurité égyptiennes ont été tués dans un échange de tirs à la frontière entre les deux États, samedi 3 juin. Ce type d’incident, particulièrement rare, serait dû à la traque d’un contrebandier ayant mal tourné.

Trois soldats israéliens ont été tués par balles près la frontière égyptienne samedi par un " policier " égyptien qui a été abattu, a indiqué l’armée israélienne, un incident rare dont les circonstances sont encore floues.

L’armée égyptienne a indiqué de son côté qu’un " membre des forces de sécurité pourchassant des trafiquants de drogues " avait traversé un point de contrôle entre les deux pays. Selon elle, s’en est ensuivi un " échange de tirs avec les forces de sécurité israéliennes ayant fait trois morts côté israélien ". L’Egyptien a également été tué lors de cet affrontement.

Les deux premiers soldats tués avaient commencé vendredi soir une garde à un poste de l’armée israélienne dans la zone frontalière avec l’Égypte, dans le désert du Néguev, théâtre d’incidents récurrents liés au trafic de drogue. Leurs corps ont été retrouvés samedi matin, a indiqué un porte-parole militaire.

Une traque a immédiatement été lancée pour retrouver le tueur présumé, qui a été localisé quelques heures plus tard dans la même zone, en territoire israélien.

" À midi, durant les recherches, les soldats israéliens ont identifié l’assaillant en territoire israélien ", a indiqué l’armée dans un communiqué.

Au cours des échanges de tirs qui ont suivi, l’assaillant a été tué ainsi qu’un soldat israélien, précise le texte.

" Une enquête est menée en pleine coopération avec l’armée égyptienne ", précise le texte.

L’armée israélienne a également ouvert une enquête pour tenter de clarifier comment l’assaillant est parvenu à franchir la barrière de plusieurs mètres de haut qui longe cette frontière, a précisé un porte-parole militaire.

Il a ajouté que des zones d’ombre subsistaient sur les deux incidents et sur les motivations de l’assaillant. Des recherches sont en cours pour déterminer si d’autres assaillants ont réussi à pénétrer dans le territoire israélien, a-t-il dit.

L’Égypte a été le premier pays arabe à signer un traité de paix avec Israël en 1979. La frontière entre les deux pays est cependant le théâtre de tentatives régulières de contrebande de drogue, qui ont donné lieu ces dernières années à des échanges de tirs entre contrebandiers et soldats israéliens stationnés le long de la frontière.

Malo Pinatel, avec AFP