Les évacuations se poursuivaient jeudi 8 juin dans la région ukrainienne inondée de Kherson, deux jours après la destruction du barrage de Nova Kakhovka. Les autorités ukrainiennes ont notamment fait part de bombardements russes entravant ces opérations, tandis que le président Zelensky s’est rendu le jour même dans la ville inondée.

Les autorités ukrainiennes et d’occupation russe se sont accusées mutuellement jeudi de frappes meurtrières dans le sud du l’Ukraine, visant des civils, dont des évacués des zones inondées par la destruction du barrage de Kakhovka.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s’est rendu dans la région de Kherson, où plus de 600 km2 ont été inondés selon Kiev, pour apporter son soutien aux civils touchés. A ce stade, les autorités ukrainiennes et d’occupation russe recensent six morts dans les inondations.

Mais malgré les évacuations de civils en détresse, les bombardements se sont poursuivis.

Un reponsable de l’armée ukrainienne a fait état de bombardements de l’artillerie russe sur le centre de la ville de Kherson, touchée par des inondations importantes, qui ont fait plusieurs morts et blessés.

Ces bombardements surviennent alors que M. Zelensky était jeudi à Kherson pour échanger avec des responsables et des civils à un point d’évacuation.

Moscou et Kiev se rejettent la responsabilité de la destruction, mardi, du barrage Kakhovka situé sur le fleuve Dniepr, qui fait craindre une catastrophe humanitaire et écologique.

Selon l’administration de la région, 2.198 personnes ont été évacuées. De nombreuses autres personnes ont fui par leurs propres moyens. Côté russe, 4.500 personnes " ont déjà été évacuées ", selon les autorités d’occupation.

Plus de 20.000 consommateurs sont toujours privés d’électricité, selon le ministère ukrainien de l’Energie.

Volodymyr Zelensky a aussi dit craindre " des dégâts environnementaux massifs ".

" Nous risquons de perdre de nombreuses espèces de plantes et d’animaux figurant sur la liste rouge " de l’Union internationale pour la conservation de la nature, a précisé Andriï Iermak, le chef de l’administration présidentielle ukrainienne.

Malo Pinatel, Avec AFP