Trump est inculpé pour " menaces à la sécurité nationale " des États-Unis: c’est l’accusation la plus grave qui pèse sur l’ex-président. Il doit se présenter mardi devant un tribunal de Miami pour se faire notifier les charges. Fidèle à lui-même, il a bien sûr donné rendez-vous à ses partisans, toujours nombreux, pour protester contre cette " machination politique ".

Cerné par les enquêtes, Donald Trump se retrouve mardi devant un tribunal dans le dossier le plus dangereux pour lui à ce stade: le républicain est inculpé pour sa gestion négligente de secrets d’État après sa présidence.

Le milliardaire de 76 ans, à nouveau candidat à la Maison-Blanche, est convoqué devant un juge à Miami à 15H00 (19H00 GMT) pour se voir notifier les charges qui pèsent sur lui.

Il est accusé d’avoir conservé des documents confidentiels après son départ de la Maison-Blanche, où figuraient notamment des informations confidentielles sur des armes nucléaires.

L’ancien président fait face à 37 chefs d’inculpation, dont " rétention illégale d’informations portant sur la sécurité nationale ", " entrave à la justice " et " faux témoignage ".

C’est la première fois qu’un ancien président américain est inculpé au niveau fédéral.

Le magnat de l’immobilier a toujours qualifié ce dossier de " chasse aux sorcières " visant à entraver sa candidature à la présidentielle. Il a accusé d’ingérence le président Joe Biden, à qui il pourrait être opposé en 2024, " et sa bande de voyous ".

Comme après sa comparution à New York en avril, Donald Trump a donné rendez-vous à ses fidèles dans le New Jersey le soir même, pour une allocution prévue à 20H15 (00H15 mercredi).

Lors de sa dernière inculpation, qui avait fait l’objet d’une attention médiatique vertigineuse, l’ancien occupant de la Maison-Blanche s’était targué d’avoir levé des millions de dollars auprès de ses partisans.

Nombre d’entre eux, persuadés qu’il est victime d’une machination, continuent de lui jurer leur soutien.

Visé par plusieurs autres enquêtes, Donald Trump n’en a probablement pas fini avec les problèmes judiciaires. Une procureure de Géorgie doit annoncer d’ici septembre le résultat de son enquête sur les pressions qu’il a exercées pour tenter de changer le résultat de la présidentielle de 2020.

Le procès pénal de l’ancien président à New York devrait, lui, être organisé début 2024, en plein durant les primaires républicaines, dont il est actuellement le grand favori.

Avec AFP