Lors de la visite de son homologue palestinien Mahmoud Abbas, le président chinois Xi Jinping a appelé à l’admission de la Palestine à l’ONU. Pékin souhaite ainsi renforcer son rôle de médiateur au sein du Moyen-Orient.

Le président chinois Xi Jinping a réitéré mercredi devant son homologue palestinien Mahmoud Abbas son appel à ce qu’un État de Palestine devienne " membre à part entière de l’ONU ", selon un média d’État.

Xi Jinping avait déjà affiché une position similaire, notamment en décembre en Arabie Saoudite. Mais ce nouvel appel intervient au moment où Pékin entend renforcer son rôle de médiateur dans les différends au Moyen-Orient.

La diplomatie chinoise, qui a facilité plus tôt cette année le spectaculaire rapprochement entre l’Iran et l’Arabie saoudite, affirme vouloir apporter sa contribution au processus de paix israélo-palestinien, au point mort depuis 2014.

" La Chine soutient la Palestine afin qu’elle devienne membre à part entière de l’ONU ", a affirmé Xi Jinping lors d’une rencontre à Pékin avec Mahmoud Abbas, actuellement en visite dans le pays, selon la télévision publique chinoise CCTV.

" La solution fondamentale à la question palestinienne réside dans l’établissement d’un État palestinien indépendant avec pleine souveraineté, sur la base des frontières de 1967 et avec Jérusalem-Est comme capitale ", a souligné M. Xi.

La Chine, qui entretient par ailleurs de bonnes relations avec Israël, reconnaît la Palestine comme un État et soutient traditionnellement une solution à deux États.

" Justice doit être rendue à la Palestine au plus vite " et Pékin souhaite " renforcer la coordination et la coopération " avec les autorités palestiniennes en vue d’un " règlement rapide, global, juste et durable " du conflit, a souligné Xi Jinping.

" La Chine est prête à jouer un rôle proactif dans les efforts déployés par la Palestine pour parvenir à une réconciliation interne et promouvoir les pourparlers de paix ", a-t-il poursuivi.

Jusqu’à récemment peu impliquée dans le dossier israélo-palestinien en comparaison avec les États-Unis, la Chine affirme ces derniers mois avec davantage de force sa position sur le sujet.

" Il convient de respecter le statu quo historique des lieux saints de Jérusalem, rejeter les paroles et les actes radicaux et provocateurs, et promouvoir la convocation d’une conférence de paix internationale plus large, qui fasse davantage autorité et qui soit davantage influente ", a plaidé mercredi Xi Jinping.

Marie de La Roche Saint-André, avec AFP