Au moins 79 personnes se sont noyées mercredi dans le naufrage au sud-ouest de la Grèce d’une embarcation transportant des " centaines " de migrants, dont de nombreux syriens, ont indiqué les garde-côtes grecs vendredi 16 juin. Les recherches se poursuivent, mais les espoirs de retrouver des survivants " s’amenuisent " de plus en plus. 

Les sauveteurs grecs ont scruté vendredi la mer Ionienne par avion et par bateau à la recherche de survivants du naufrage d’un bateau de migrants, mercredi. Au moins 79 personnes se sont noyées, alors que l’espoir de retrouver d’autres personnes vivantes s’amenuise, deux jours après la catastrophe.

Soixante-dix huit corps ont été récupérés en mer mercredi par les gardes-côtes grecs quelques heures après qu’un chalutier vétuste et surchargé a chaviré et coulé à 47 mille marins (87 km) de Pylos, dans la péninsule du Péloponnèse, selon un bilan officiel. Cent quatre personnes ont été secourues et transférées au port de Kalamata, dans le sud de la Grèce.

Plus de 120 Syriens se trouvaient à bord du bateau de migrants qui a fait naufrage mercredi au large de la Grèce et un grand nombre d’entre eux sont portés disparus, ont indiqué vendredi à l’AFP des membres de leurs familles et des militants locaux.

La plupart de ces migrants sont originaires de la province instable de Deraa dans le sud du pays. Plusieurs d’entre eux ont gagné la Libye, d’où était parti le bateau, en transitant par des pays voisins comme le Liban, la Jordanie ou encore l’Arabie saoudite, selon les mêmes sources.

La police a arrêté neuf Égyptiens, âgés de 20 à 40 ans, soupçonnés d’être des passeurs, selon une source judiciaire. Ces hommes, interpellés parmi les rescapés, ont été traduits vendredi devant le parquet de Kalamata et doivent comparaître lundi devant un juge d’instruction. Ils sont mis en cause pour " trafic d’êtres humains ", selon cette source.

Au total 27 personnes restaient hospitalisées vendredi, dont l’une des personnes arrêtées, selon les gardes-côtes. Certains rescapés doivent être transférés dans la journée au camp de migrants de Malakasa, au nord-est d’Athènes, selon la télévision publique Ert.

Le bateau de pêche avait quitté l’Égypte avant d’embarquer des migrants à Tobrouk, une ville portuaire de l’Est de la Libye, et avait mis le cap sur l’Italie, selon une source portuaire à l’AFP.