Premier président américain à être inculpé par la cour fédérale, Donald Trump, fait l’objet de nombreuses critiques, y compris de la part du Parti républicain.
Indéfendable, pas au-dessus des lois, … Plusieurs ténors du Parti républicain américain, dont des candidats à l’élection présidentielle de 2024, ont critiqué dimanche l’ancien président Donald Trump, après son inculpation fédérale historique à Miami cette semaine.
" Je ne peux pas défendre " ce qui lui est reproché, a ainsi déclaré sur la chaîne NBC Mike Pence, candidat à la primaire républicaine pour 2024 face à Donald Trump dont il a été le vice-président.
Trump a comparu mardi devant un tribunal fédéral à Miami, une première pour un ancien président, pour avoir gardé des documents top secrets après son départ de la Maison Blanche et avoir refusé de les restituer.
Il a plaidé non-coupable, ouvrant la voie à un procès potentiellement très dommageable pour sa campagne pour la présidentielle américaine de 2024.
" Je pense qu’il devrait abandonner " la course à la Maison Blanche, a même déclaré l’ex-gouverneur de l’Arkansas et candidat à la primaire républicaine Asa Hutchinson sur ABC, estimant les allégations " sérieuses et disqualifiantes ".
Mark Esper, qui fut ministre de la Défense de Donald Trump, a lui jugé que " si les accusations sont vraies, qu’elles contenaient des informations sur la sécurité de notre nation (…) cela pourrait être très préjudiciable à la nation ", a-t-il déclaré sur la chaîne CNN.
" Personne n’est au-dessus des lois ", a-t-il ajouté, jugeant ces révélations " troublantes ".
Ces remarques contrastent avec celles de nombreux républicains au Congrès qui ont, soit défendu Trump, soit refusé de le critiquer.
Mais certains candidats républicains à la présidentielle se retrouvent dans une position délicate, soucieux de montrer leur différence avec Donald Trump, tout en évitant de s’aliéner sa base loyale.
Mike Pence a ainsi souligné que l’ancien président " méritait " sa convocation devant le tribunal, tout en refusant de s’exprimer sur l’affaire " jusqu’à ce qu’il (Donald Trump, NDLR) ait eu l’occasion de porter son affaire devant le tribunal ".
" Je ne sais pas pourquoi certains de mes concurrents à la primaire républicaine présument que le président sera reconnu coupable ", a-t-il aussi déclaré.
Maïssa Ben Fares, avec AFP