Plus de trois ans après le premier cas de Covid-19 à Wuhan, le renseignement américain affirme ne détenir aucune preuve indiquant que le Covid-19 aurait été créé, de gré ou par accident, dans un laboratoire en Chine.

Le renseignement américain a assuré dans un rapport rendu public vendredi qu’il n’avait aucune preuve indiquant que le Covid-19 avait été créé dans un laboratoire en Chine, sans trancher sur l’origine de la pandémie.

Washington écrit n’avoir aucune information pour soutenir l’affirmation, émergée récemment, selon laquelle trois scientifiques du laboratoire de virologie de Wuhan auraient été parmi les premiers infectés par le Covid-19 et auraient pu avoir créé le virus lui-même.

Le bureau qui coordonne l’ensemble des agences américaines de renseignement (ODNI) écrit dans ce rapport déclassifié que des scientifiques du laboratoire ont mené des manipulations génétiques sur des coronavirus proches du Covid-19. Mais les Etats-Unis " n’ont aucune information " selon laquelle ils auraient fait cela sur le virus du Covid-19 lui-même (SARS-CoV-2) ou une souche très proche.

La publication de ce rapport destiné au Congrès intervient trois mois après que des parlementaires ont eu demandé davantage d’éléments sur ce que sait le renseignement américain des origines du Covid-19, apparu en Chine fin 2019.

L’ODNI, s’il exclut la théorie de l’ingénierie génétique, assure que les différents services de renseignement sont divisés entre deux théories, et ne tranche pas: une apparition naturelle de la pandémie, par exemple par transmission animale, et une fuite accidentelle de laboratoire.

Les coronavirus étudiés dans le laboratoire de Wuhan, avec l’armée chinoise, " étaient trop éloignés pour avoir participé à la création du SARS-CoV-2 ", note le document, qui rejette vivement l’hypothèse d’une arme biologique.

Le rapport de synthèse s’attaque aussi à la théorie selon laquelle trois des scientifiques travaillant sur des coronavirus dans ce laboratoire auraient contracté le Covid-19 alors qu’il apparaissait.

Washington écrit que quelques chercheurs sont tombés malades à l’automne 2019, certains avec les symptômes du Covid-19, d’autres non. La communauté du renseignement " continue d’estimer que cette information ne confirme ni n’infirme aucune hypothèse sur les origines de la pandémie, car les symptômes des chercheurs ont pu être causés par de nombreuses maladies ", note encore le rapport.

La majorité de la communauté scientifique privilégie l’hypothèse d’une transmission par un animal sauvage.

Maïssa Ben Fares, avec AFP

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