Malgré ses nombreux scandales judiciaires et éthiques, Donald Trump reste l’idole incontestée des Evangéliques américains, qui saluent son bilan politique plutôt que sa personnalité controversée.

Bien qu’inculpé pour avoir tenté d’acheter le silence d’une actrice de films X avec laquelle il aurait eu une relation extraconjugale et condamné au civil pour une agression sexuelle, Donald Trump reste le grand favori des évangéliques américains.

Le 45ème président des Etats-Unis, qui espère se faire réélire en 2024, cumule pourtant depuis des années les scandales judiciaires et éthiques, allant d’accusations d’abus de pouvoir à des soupçons d’ingérence électorale.

Mais l’homme d’affaires de 77 ans reste l’idole incontestée de la droite religieuse, comme le prouve son accueil en grande pompe samedi à la conférence " Road to Majority ", organisée dans la capitale fédérale par le mouvement évangélique et conservateur " Foi et liberté ".

 Lors de l’événement de campagne " Évangéliques pour Trump " qui s’est tenu au King Jesus International Ministry, en attendant l’arrivée du président Donald Trump. Photo par AFP

Les électeurs blancs évangéliques ont pourtant mis du temps à se rallier à la candidature de Trump lors de sa campagne présidentielle de 2016. Mais, une fois convaincus, rien ne semble pouvoir les faire changer d’avis.

L’ancien vice-président Mike Pence, chrétien conservateur, apparaissait pourtant comme le candidat idoine pour les évangéliques.

Donald Trump a pourtant lui aussi suscité par moments la fureur de certains leaders de la droite chrétienne, en laissant entendre que les candidats anti-avortement étaient responsables des résultats peu reluisants des républicains lors des dernières élections de mi-mandat.

Mais, malgré tout, l’homme divorcé à deux reprises est la star du rassemblement évangélique.

En ouvrant la conférence, Ralph Reed, le fondateur du mouvement " Foi et Liberté " a nié tout " culte de la personnalité " de Trump chez les évangéliques.

Les responsables présents à la conférence saluaient d’ailleurs plus facilement le bilan de Donald Trump que sa personnalité.

Selon eux, l’ancien président se bat pour ses partisans comme personne d’autre, et a été le président qui a le plus respecté ses promesses électorales, en faisant notamment entrer trois juges conservateurs à la Cour suprême, qui est par la suite revenue sur la garantie constitutionnelle de l’avortement.

Pierre Daccache, avec AFP