Quatre soldats arméniens ont été tués par des tirs azerbaïdjanais au Nagorny-Karabakh, selon les autorités de la région séparatiste, mercredi 28 mai. Ces bombardements interviennent au moment où les ministres des Affaires étangères des deux pays se rencontrent à Washington pour mener un nouveau round de négociations de paix.

Quatre soldats arméniens ont été tués mercredi par des tirs azerbaïdjanais dans le Nagorny-Karabakh, selon les autorités de cette région séparatiste disputée par l’Arménie et l’Azerbaïdjan, au moment où Bakou et Erevan cherchent à trouver un règlement du conflit sous les auspices des Etats-Unis.

Ces violences interviennent alors que Washington accueille depuis mardi de nouvelles négociations entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan visant à trouver un règlement du conflit au Nagorny-Karabakh.

Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a ainsi rencontré séparément mardi ses homologues arménien Ararat Mirzoïan et azerbaïdjanais Djeyhoun Baïramov avant de les réunir ensemble.

Les discussions se tiennent à huis clos et doivent durer jusqu’à jeudi.

Les Etats-Unis avaient déjà réuni les deux ministres à Washington début mai. Des discussions se sont également déroulées ces dernières semaines à Bruxelles et à Moscou.

Depuis décembre, Erevan accuse Bakou d’entraver l’approvisionnement vers la région sécessionniste du Karabakh, en bloquant une route cruciale, le corridor de Latchine, provoquant des pénuries.

Et la branche arménienne de la Croix-Rouge a accusé la semaine dernière l’Azerbaïdjan de bloquer l’accès au Nagorny-Karabakh, sur fond de préoccupation croissante pour la situation humanitaire dans cette région.

L’Azerbaïdjan et les forces séparatistes arméniennes, soutenues militairement par Erevan, se sont affrontés lors de deux guerres, l’une à la dislocation de l’URSS, l’autre à l’automne 2020.

Un cessez-le-feu, signé sous l’égide de Moscou, a été suivi du déploiement d’un contingent de soldats de la paix russes, mais les tensions restent vives et les négociations pour la signature d’un traité de paix n’avancent pas.

Malo Pinatel, avec AFP