Le nouveau réseau social Threads (des " fils " en anglais), lancé par le géant américain Meta de Mark Zuckerberg pour rivaliser avec Twitter, démarre en trombe avec plus de trente millions d’utilisateurs dès le premier jour. Toutefois, son déploiement en Europe est retardé pour des raisons réglementaires.

Le nouveau réseau social Threads a atteint trente millions de comptes jeudi, moins d’une journée après son lancement par le géant américain Meta pour rivaliser avec Twitter, même si le service n’est pas accessible en Union européenne.

L’application, lancée mercredi à 23H00 GMT dans 100 pays et qui fonctionne pour le moment sans publicités, est le plus grand défi porté à Twitter, propriété d’Elon Musk, déjà fragilisé par une série de péripéties.

Sur Threads, nombre de célébrités comme Jennifer Lopez, Shakira et Hugh Jackman ont déjà ouvert des comptes, de même que Netflix ou le Washington Post, Reuters et The Economist.

Meta a choisi d’attendre avant de proposer Threads aux résidents de l’Union européenne, le temps de clarifier les conséquences du nouveau règlement des marchés numériques (DMA), entré en vigueur début mai, selon une source proche du dossier.

La mise en ligne de Threads intervient quatre mois seulement après que les premiers échos du projet ont filtré, et quelques jours après de nouvelles péripéties chez Twitter déjà affaibli par une série de décisions mal accueillies depuis sa prise de contrôle par Elon Musk, transformation en service payant de la vérification d’un compte ou licenciement de la quasi-totalité des équipes de modération des contenus.

Samedi, le milliardaire a annoncé la mise en place, officiellement à titre provisoire, d’une limite au nombre de messages consultables par compte et par jour. Lundi, Twitter a révélé que le tableau de bord TweetDeck ne serait bientôt plus accessible qu’aux comptes vérifiés, donc payants.

Threads permet ainsi aux utilisateurs d’Instagram d’être authentifiés avec leurs identifiants existants pour poster du contenu sur la nouvelle plateforme.

Cette perspective est potentiellement d’autant plus inquiétante pour Twitter que le groupe de San Francisco a vu fondre son chiffre d’affaires publicitaire depuis l’arrivée d’Elon Musk à sa tête.

Georges Haddad, avec AFP