l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques a annoncé la destruction des derniers stocks d’armes chimiques sous contrôle de États-Unis, vendredi 7 juillet. Il s’agissait du dernier État à posséder officiellement de telles armes, tandis que d’autres, à l’image de la Russie et la Syrie, sont accusés de porsuivre secrètement leurs programmes.

Les Etats-Unis ont annoncé vendredi avoir parachevé la destruction de leurs dernières armes chimiques, un tournant majeur à l’échelle mondiale impliquant que plus aucune de ces armes létales déclarées ne subsiste officiellement dans les arsenaux étatiques.

Tous les stocks déclarés ont été " irréversiblement détruits ", a indiqué l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) dans la foulée de l’annonce de la Maison Blanche. Plusieurs pays, dont la Corée du Nord ou l’Egypte, demeurent cependant en dehors de la Convention de 1997 régissant la question.

Les autres signataires de la Convention de 1997 sur l’interdiction des armes chimiques avaient déjà éliminé leurs réserves, avait annoncé en mai Fernando Arias.

Seuls les Etats-Unis devaient terminer de détruire leurs stocks, avait-il indiqué, précisant que plus de " 70.000 tonnes des poisons les plus dangereux du monde " ont été détruits sous la supervision de son organisation.

Pendant des décennies, les Etats-Unis ont maintenu des réserves de munitions d’artillerie et de roquettes contenant du gaz moutarde, ou des agents neurotoxiques ou innervants comme le sarin et le VX.

L’usage de telles armes a été largement décrié après que leurs effets horribles furent exposés à la face du monde dans les tranchées de la Première Guerre mondiale.

Mais nombre de pays ont conservé et développé encore davantage leurs programmes d’armes chimiques dans les années qui ont suivi.

Selon les termes de la Convention de 1997, les Etats-Unis avaient jusqu’au 30 septembre pour détruire toutes leurs munitions et agents chimiques.

Dans son communiqué, le président Joe Biden a également encouragé la poignée de pays encore en dehors de la Convention de 1997 à la signer, afin que " l’interdiction mondiale des armes chimiques atteigne son plein potentiel ".

Actuellement, quatre pays signataires sont considérés comme non conformes car soupçonnés de posséder des stocks non déclarés : Myanmar, Iran, Russie et Syrie.

" La Russie et la Syrie doivent de nouveau se conformer à la Convention et reconnaître leurs programmes non déclarés, qui ont été utilisés pour commettre des atrocités et des attaques éhontées ", a également lancé le président américain.

Malo Pinatel, avec AFP