Malgré les tensions, le président américain Joe Biden a salué la relation " indestructible " avec Israël lors de sa rencontre avec son homologue israélien Isaac Herzog. Une rencontre avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a également été évoquée d’ici la fin de l’année.

Joe Biden a reçu mardi à la Maison-Blanche son homologue israélien Isaac Herzog, saluant une relation " indestructible " avec Israël malgré les tensions avec le gouvernement de Benjamin Netanyahu et sa réforme judiciaire.

Le président israélien, qui joue un rôle essentiellement protocolaire, a été reçu dans le Bureau ovale, affirmant être venu avec " la gratitude et les remerciements de tous les côtés de l’échiquier politique ", alors que le président américain a taxé d' "extrémistes " certains membres du gouvernement israélien.

Il a encore évoqué " le débat animé " qui prévaut aujourd’hui dans son pays dans une allusion à cette réforme judiciaire controversée, tout en lançant devant la presse : " Laissez-moi réitérer, clairement, très clairement, que la démocratie israélienne est saine, forte et résiliente ".

M. Herzog, qui avait déjà été reçu par le président américain en octobre 2022, effectue une visite de deux jours à Washington et il doit s’adresser mercredi aux deux chambres du Congrès réunies en session plénière.

La visite est l’occasion pour le tout Washington de mettre en avant son soutien " indéfectible " à l’allié israélien, mais l’ombre du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu plane sur le déplacement.

Dans un geste d’apaisement, le président américain a accepté lundi de recevoir le Premier ministre israélien d’ici à la fin de l’année aux États-Unis, mais la Maison-Blanche s’est gardée de dire quand et où il serait reçu.

Interrogé au sujet de cette invitation par des journalistes, un porte-parole de la Maison-Blanche, John Kirby, a indiqué lundi que MM. Biden et Netanyahu étaient " tombés d’accord pour se rencontrer, probablement avant la fin de l’année ", peut être " durant l’automne ".

Cependant, il a refusé de préciser si cette réunion se tiendrait à la Maison-Blanche ou ailleurs.

Elle pourrait très bien ainsi avoir lieu en marge de l’Assemblée générale de l’ONU à New York en septembre.

Lors d’une conversation téléphonique entre les deux dirigeants lundi, M. Netanyahu " a tenu au courant le président américain au sujet de la loi qui devrait être adoptée la semaine prochaine devant le Parlement, et son intention d’essayer (…) d’obtenir un large soutien public (…) pour le reste du processus " législatif, a indiqué le bureau du Premier ministre israélien.

Selon le compte-rendu de la Maison-Blanche, Joe Biden a réitéré à cette occasion " le besoin d’obtenir le consensus le plus large possible ", soulignant que le " partage de valeurs démocratiques communes a toujours été et doit rester la marque de fabrique de la relation États-Unis Israël ".

Le démocrate a également fait part de " ses préoccupations face à la poursuite de l’expansion des colonies juives " et a insisté sur " la nécessité de prendre des mesures pour préserver la viabilité " d’un futur État palestinien.

Le porte-parole John Kirby a tenu à préciser que le fait que Joe Biden accepte de rencontrer M. Netanyahu ne signifie pas pour autant " que nous sommes moins préoccupés par les réformes judiciaires ou moins préoccupés par le comportement extrémiste de certains membres du gouvernement Netanyahu ".

" Ces préoccupations restent valides. C’est perturbant ", a-t-il dit.

Marie de La Roche Saint-André, avec AFP