La Maison Blache recevait vendredi 21 juillet les géants de la tech américaine, dans le cadre d’une réunion visant à encadrer l’essor des technologies liées à l’intelligence artificielle. Pour le président américain Joe Biden, l’enjeu réside avant tout dans la lutte contre les usages frauduleux, à l’image des " deepfakes ".

Joe Biden a assuré vendredi vouloir encadrer " avec responsabilité et sécurité " le développement de l’intelligence artificielle (IA) lors d’une réunion à la Maison Blanche avec les géants de la tech, qui se sont engagés à combattre tant les cyberattaques que la fraude.

Aux côtés des dirigeants d’Amazon, Anthropic, Google, Inflection, Meta, Microsoft et OpenAI, Joe Biden a affirmé que " le groupe ici (présent) sera essentiel pour guider cette innovation avec responsabilité et sécurité ".

Alors que ces sept entreprises se sont engagées à respecter " trois principes qui doivent être fondamentaux au développement de l’intelligence artificielle ", à savoir la sûreté, la sécurité et la confiance, Joe Biden a salué leur engagement à " pousser une innovation responsable ".

Pour rendre cette technologie plus sûre et plus transparente, ces sept entreprises ont notamment promis de tester leurs programmes informatiques en interne et en externe avant leur lancement.

Elles se sont également engagées à investir dans la cybersécurité et à partager des informations pertinentes sur leurs outils, y compris d’éventuelles failles, avec les autorités et les chercheurs.

Les fausses photographies et les montages perfectionnés (deepfake) existent depuis des années, mais l’IA générative, capable de produire du texte et des images sur simple requête en langage courant, fait craindre un déferlement de faux contenus en ligne.

Ceux-ci peuvent servir à fabriquer des arnaques ultra crédibles ou encore à manipuler l’opinion. Une perspective particulièrement inquiétante à l’approche de la présidentielle américaine de 2024.

Le comité de soutien de Ron DeSantis, grand rival de Donald Trump dans la course à l’investiture du parti républicain, a déjà utilisé dans un spot publicitaire une fausse voix générée par intelligence artificielle et ressemblant à s’y méprendre à celle de cet ancien président.

Ces engagements de l’industrie obtenus par l’administration de Biden sont " un premier pas important ", selon Paul Barrett, directeur-adjoint du Center for Business and Human Rights de l’université de New York (NYU).

La Maison Blanche a également assuré qu’elle travaillait avec des alliés étrangers pour rechercher " un cadre international solide pour régir le développement et l’utilisation de l’IA " dans le monde.

Malo Pinatel, avec AFP