La Corée du Nord a tiré de nouveaux missiles vendredi 21 juillet, tandis que les pays occidentaux pointaient à l’ONU le rôle trouble le la Chine concernant Pyongyang. Selon ces derniers, Pékin livrerait en douce d’importantes quantités de pétrole à son petit voisin, pourtant visé par des sanctions relatives à son programme d’armement.

Pyongyang a tiré samedi " plusieurs missiles de croisière " en mer Jaune, entre la péninsule coréenne et la Chine, a indiqué l’état-major interarmées de Séoul.

Les tirs de missiles ont eu lieu samedi autour de 04H00 locales (19H00 GMT vendredi), selon la même source. Ils surviennent trois jours après ceux de deux missiles balistiques, cette fois en mer du Japon, sur la côte est opposée.

Les relations entre les deux Corées se trouvent au plus bas, la diplomatie étant au point mort et le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un appelant à une accélération de la course aux armements, y compris des armes nucléaires tactiques.

La Corée du Nord est soumise depuis 2006 à des sanctions internationales, accrues à trois reprises en 2017.

Préoccupations occidentales sur le rôle de la Chine

Les mesures prises cette année-là à l’unanimité par le Conseil de sécurité pour contraindre Pyongyang à interrompre ses programmes d’armements nucléaire et balistique limitent notamment les importations de pétrole de la Corée du Nord.

Selon une lettre consultée par l’AFP vendredi, les Etats-Unis, l’Union européenne, la Corée du Sud et d’autres pays ont demandé l' "assistance " de la Chine pour empêcher la Corée du Nord de contourner les sanctions de l’ONU sur le pétrole en utilisant les eaux territoriales chinoises.

Ils demandent l’assistance de leur homologue chinois Zhang Jun, se disant en particulier " inquiets concernant la présence répétée de multiples pétroliers " identifiés par le groupe d’experts de l’ONU sur les sanctions " qui utilisent vos eaux nationales dans la baie de Sansha comme un refuge pour faciliter leur commerce de produits pétroliers visés par les sanctions " vers la Corée du Nord.

En mai 2022, la Chine et la Russie avaient mis leur veto à une résolution imposant de nouvelles sanctions contre Pyongyang, et aucune résolution ou déclaration du Conseil n’a été adoptée depuis.

Les Etats-Unis notamment accusent régulièrement Pékin et Moscou de servir de " bouclier " au régime nord-coréen et d’encourager de nouveaux tirs en empêchant une réponse unie du Conseil.

Malo Pinatel, avec AFP