©(Photos: JAVIER SORIANO ET OSCAR DEL POZO / AFP)
Nouvelles élections, reconduction in extremis du Premier ministre socialiste Pedro Sánchez, ou gouvernement minoritaire de droite: quels sont les scénarios possibles après les élections législatives de dimanche en Espagne, qui n'ont pas débouché sur une majorité bien marquée ?
- Un gouvernement de droite -
Donné gagnant par tous les sondages, le Parti populaire (droite) est effectivement arrivé en tête du scrutin mais bien loin de ses attentes.
Avec 136 sièges, il reste loin de la majorité absolue de 176 sièges au Parlement, même avec le soutien des 33 députés du parti d'extrême droite Vox, son seul allié potentiel.
En tant que vainqueur du scrutin, le candidat du PP, Alberto Núñez Feijóo, réclame le droit de gouverner en minorité et s'est empressé de "demander au Parti socialiste" de M. Sánchez "et aux autres forces politiques de ne pas bloquer (la formation d'un) gouvernement" PP.
"Aucun Premier ministre espagnol n'a gouverné après avoir perdu les élections", a-t-il souligné, à l'adresse de M. Sánchez.
Mais "le problème du PP est qu'il a besoin du soutien de Vox et d'autres partis pour gouverner. Or, les partis régionalistes comme le Parti nationaliste basque vont trouver très difficile de soutenir un gouvernement incluant Vox", formation qui attaque violemment ces partis qu'elle considère comme les "ennemis de l'Espagne", souligne Antonio Barroso, analyste au cabinet Teneo.
Le PP pourrait aussi parvenir à former un gouvernement si les socialistes s'abstiennent lors d'un vote d'investiture mais ils ont déjà dit qu'ils ne le feraient pas.
- Sánchez se maintient... à quelques sièges près -
C'est ce que redoute Alberto Núñez Feijóo.
Arrivé deuxième, le Parti socialiste (PSOE) de Pedro Sánchez, qui a convoqué ce scrutin anticipé après la débâcle de son camp aux élections locales afin de tenter de prendre de court la droite, comptabilise 122 sièges et peut compter sur les 31 de Sumar, son allié de gauche radicale.
Pour avoir une chance de se maintenir au pouvoir, la gauche devra également s'assurer du soutien de petits partis régionalistes, comme elle a su le faire ces dernières années. Parmi eux, les Catalans d'ERC (Gauche républicaine de Catalogne) ou les Basques de Bildu, formation considérée comme l'héritière de la vitrine politique de l'organisation armée ETA.
Mais cela ne suffira pas: il lui faudra aussi compter sur l'abstention du parti Junts per Catalunya (JxCat). Ses dirigeants, parmi lesquels le célèbre indépendantiste Carles Puigdemont, ont déjà fait comprendre qu'une telle éventualité aurait des contreparties.
Si ces conditions sont réunies, M. Sánchez pourrait disposer du soutien de 172 députés, soit à peine plus que l'alliance PP-Vox, mais cela serait suffisant lors d'un deuxième vote d'investiture, où seule une majorité simple est requise.
- Nouvelles élections -
C'est l'hypothèse qui semble la plus probable, de l'avis des analystes.
Si aucun des deux blocs de gauche et de droite ne parvient à gouverner, de nouvelles élections seront irrémédiablement convoquées, a priori d'ici la fin de l'année.
Dans le détail, le nouveau Parlement sera constitué le 17 août. Les partis peuvent ensuite négocier, sans limite de temps, pour tenter de trouver une majorité.
A partir du moment où un vote d'investiture échoue, le chef de l'Etat, le roi Felipe VI, doit en revanche dissoudre le Parlement deux mois après cette date et convoquer de nouvelles élections.
Une situation de blocage que l'Espagne connaît bien puisqu'entre 2015 et 2019, le pays a connu quatre élections législatives.
Pierre Daccache, avec AFP
- Un gouvernement de droite -
Donné gagnant par tous les sondages, le Parti populaire (droite) est effectivement arrivé en tête du scrutin mais bien loin de ses attentes.
Avec 136 sièges, il reste loin de la majorité absolue de 176 sièges au Parlement, même avec le soutien des 33 députés du parti d'extrême droite Vox, son seul allié potentiel.
En tant que vainqueur du scrutin, le candidat du PP, Alberto Núñez Feijóo, réclame le droit de gouverner en minorité et s'est empressé de "demander au Parti socialiste" de M. Sánchez "et aux autres forces politiques de ne pas bloquer (la formation d'un) gouvernement" PP.
"Aucun Premier ministre espagnol n'a gouverné après avoir perdu les élections", a-t-il souligné, à l'adresse de M. Sánchez.
Mais "le problème du PP est qu'il a besoin du soutien de Vox et d'autres partis pour gouverner. Or, les partis régionalistes comme le Parti nationaliste basque vont trouver très difficile de soutenir un gouvernement incluant Vox", formation qui attaque violemment ces partis qu'elle considère comme les "ennemis de l'Espagne", souligne Antonio Barroso, analyste au cabinet Teneo.
Le PP pourrait aussi parvenir à former un gouvernement si les socialistes s'abstiennent lors d'un vote d'investiture mais ils ont déjà dit qu'ils ne le feraient pas.
- Sánchez se maintient... à quelques sièges près -
C'est ce que redoute Alberto Núñez Feijóo.
Arrivé deuxième, le Parti socialiste (PSOE) de Pedro Sánchez, qui a convoqué ce scrutin anticipé après la débâcle de son camp aux élections locales afin de tenter de prendre de court la droite, comptabilise 122 sièges et peut compter sur les 31 de Sumar, son allié de gauche radicale.
Pour avoir une chance de se maintenir au pouvoir, la gauche devra également s'assurer du soutien de petits partis régionalistes, comme elle a su le faire ces dernières années. Parmi eux, les Catalans d'ERC (Gauche républicaine de Catalogne) ou les Basques de Bildu, formation considérée comme l'héritière de la vitrine politique de l'organisation armée ETA.
Mais cela ne suffira pas: il lui faudra aussi compter sur l'abstention du parti Junts per Catalunya (JxCat). Ses dirigeants, parmi lesquels le célèbre indépendantiste Carles Puigdemont, ont déjà fait comprendre qu'une telle éventualité aurait des contreparties.
Si ces conditions sont réunies, M. Sánchez pourrait disposer du soutien de 172 députés, soit à peine plus que l'alliance PP-Vox, mais cela serait suffisant lors d'un deuxième vote d'investiture, où seule une majorité simple est requise.
- Nouvelles élections -
C'est l'hypothèse qui semble la plus probable, de l'avis des analystes.
Si aucun des deux blocs de gauche et de droite ne parvient à gouverner, de nouvelles élections seront irrémédiablement convoquées, a priori d'ici la fin de l'année.
Dans le détail, le nouveau Parlement sera constitué le 17 août. Les partis peuvent ensuite négocier, sans limite de temps, pour tenter de trouver une majorité.
A partir du moment où un vote d'investiture échoue, le chef de l'Etat, le roi Felipe VI, doit en revanche dissoudre le Parlement deux mois après cette date et convoquer de nouvelles élections.
Une situation de blocage que l'Espagne connaît bien puisqu'entre 2015 et 2019, le pays a connu quatre élections législatives.
Pierre Daccache, avec AFP
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