Deux jeunes circulant à scooter sont morts après avoir percuté un véhicule en tentant d’échapper à un contrôle routier, près de Limoges, dimanche 6 aôut. Ces décès interviennent environ un mois après la mort du jeune Nahel, qui avait provoqué plusieurs nuits d’émeutes dans le pays.

La France a connu dans la nuit de samedi à dimanche un nouveau drame après un refus d’obtempérer aux ordres de la police: selon celle-ci, deux jeunes circulant à scooter sont morts après avoir percuté un véhicule en tentant d’échapper à un contrôle routier, près de Limoges (centre).

Un peu plus d’un mois après la mort du jeune Nahel tué par le tir d’un policier lors d’un contrôle routier à Nanterre, qui avait engendré plusieurs nuits d’émeutes dans tout le pays, ces deux décès ont provoqué des échauffourées à Limoges, avec des véhicules incendiés, qui ont été rapidement maîtrisées.

Selon la version des faits donnée par plusieurs sources policières, le deux-roues a pris la fuite à la vue d’un véhicule de la brigade anticriminalité qui s’apprêtait à le contrôler dans le nord de la ville.

Une course-poursuite se serait engagée, avant que les policiers y renoncent. Le scooter a alors grillé un feu rouge, percutant violemment un véhicule tiers, ce qui a causé la mort du mineur au guidon du deux-roues, âgé de 16 ans. Son passager, majeur, est décédé à l’hôpital.

De sources policières, les deux jeunes circulaient sur un puissant scooter Yamaha T-Max et la police aurait " rapidement mis un terme " à la course-poursuite, " jugeant la situation trop dangereuse ".

Selon Actu17, des échauffourées, avec véhicules incendiés, se sont produites dans la ville après cet accident, avant un retour au calme.

Ces deux décès interviennent un peu plus d’un mois après la mort, fin juin, de Nahel, 17 ans, tué par un tir policier après un refus d’obtempérer à Nanterre.

Sa mort avait déclenché plusieurs nuits de violences urbaines dans le pays. Elles ont été marquées par des heurts entre émeutiers et forces de l’ordre, des scènes de pillages, des tirs de mortiers d’artifice sur des bâtiments publics et des incendies.

Malo Pinatel, avec AFP