Kim Jong Un a limogé son chef d’État-major de l’armée nord-coréenne et a appelé à se préparer " pour une guerre totale " en raison des risques d’invasion.

Le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un a limogé le chef d’État-major de l’armée et appelé à une intensification des préparatifs de guerre en augmentant la fabrication d’armes et en procédant à plus de manœuvres, ont rapporté jeudi des médias d’État.

Ces annonces ont été faites mercredi, lors d’une réunion de la Commission militaire centrale, a rapporté KCNA, l’agence de presse nord-coréenne.

La semaine dernière, M. Kim a visité durant trois jours plusieurs grandes usines d’armement de jeudi à samedi.

La rencontre militaire intervient au moment où Séoul et Washington doivent débuter fin août leurs principales manœuvres militaires conjointes annuelles.

Pyongyang considère tous ces exercices comme des répétitions en vue d’une invasion et a averti à plusieurs reprises qu’elle prendrait des mesures " écrasantes " pour y répondre.

Au cours de la réunion de mercredi, le dirigeant nord-coréen a limogé le chef de l’état-major général Pak Su Il pour le remplacer par le vice-maréchal Ri Yong Gil, a indiqué KCNA sans donner plus de détails.

Selon l’agence de presse, l’ordre du jour de cette rencontre était " la question des préparatifs pour une guerre totale ", y compris " l’obtention de moyens de frappe plus puissants " afin d’assurer " une préparation militaire parfaite en vue d’une guerre ".

M. Kim a demandé à " toutes les usines de munitions de poursuivre la production en masse des équipements et armes ", selon la même source.

" Il a également appelé à mener de manière active des manœuvres militaires réelles afin d’utiliser efficacement les armes et équipements les plus récemment déployés ".

La réunion a également porté sur les préparatifs d’une grande parade qui marquera, le 9 septembre, le 75e anniversaire de la fondation de la Corée du Nord.

Pyongyang organisera dans le même temps une grande exposition sur la défense.

Fin juillet, M. Kim a fait visiter au ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, les armes les plus récentes et les plus avancées du pays, notamment des missiles balistiques et des drones.

Marie de La Roche Saint-André, avec AFP