Malgré le recours de l’association Action droits des musulmans (ADM), le Conseil d’État a validé l’interdiction du port de l’abaya à l’école. Une décision prise par le juge en raison d’une " logique d’affirmation religieuse " véhiculée par l’abaya.

Le Conseil d’État a validé jeudi l’interdiction du port de l’abaya à l’école, vêtement qui relève selon lui d' "une logique d’affirmation religieuse ", a annoncé la haute juridiction administrative dans un communiqué.

Saisi en urgence, le juge a rejeté le recours de l’association Action droits des musulmans (ADM), qui demandait la suspension de cette interdiction au nom d’un risque de discrimination et d’atteinte aux droits.

Mais pour le Conseil d’État cette interdiction " ne porte pas une atteinte grave et manifestement illégale au droit au respect de la vie privée, à la liberté de culte, au droit à l’éducation et au respect de l’intérêt supérieur de l’enfant ou au principe de non-discrimination ".

Le juge a, en effet, estimé que le port à l’école de l’abaya, longue robe traditionnelle, ou du qamis (son équivalent masculin) s’inscrivait " dans une logique d’affirmation religieuse, ainsi que cela ressort notamment des propos tenus au cours des dialogues engagés avec les élèves ".

Or, " la loi interdit dans l’enceinte des établissements scolaires publics, le port par les élèves de signes ou tenues manifestant de façon ostensible, soit par eux-mêmes, soit en raison du comportement de l’élève, une appartenance à une religion ", rappelle la juridiction.

Marie de La Roche Saint-André, avec AFP