L’ancien président américain Donald Trump, aussi candidat à sa réélection, a apporté son soutien au républicain Jim Jordan pour le poste de président de la Chambre des représentants, jeudi 5 octobre. S’exprimant à la suite de l’éviction de Kevin McCarthy, celui-ci avait d’abord formulé l’idée de sa propre candidature, sans pour autant pouvoir être éligible en raison des multiples inculpations auxquelles il fait face.

L’ex-président américain Donald Trump a apporté vendredi son soutien au républicain Jim Jordan, membre de la droite dure, pour présider la Chambre des représentants, après avoir évoqué l’idée d’occuper lui-même ce poste temporairement.

Le président républicain de la Chambre, Kevin McCarthy, a été évincé mardi lors d’un vote historique au Congrès, victime de querelles fratricides au sein de son parti après une rébellion d’élus trumpistes.

Jim Jordan " sera un GRAND président de la Chambre et a mon soutien total et complet ", a écrit M. Trump sur son réseau Truth Social.

Quelques heures auparavant, M. Trump avait évoqué sur Fox News l’idée d’assumer lui-même cette fonction pour un temps.

Le nom de Jim Jordan, 59 ans, connu pour son scepticisme envers l’aide américaine à l’Ukraine, fait partie de ceux qui circulent avec insistance pour succéder à M. McCarthy.

M. Jordan a également été l’un des instigateurs de l’enquête en destitution lancée contre le président démocrate Joe Biden, une procédure qui a irrité nombre de ses collègues du courant dominant républicain.

L’ancienne représentante républicaine Barbara Comstock avait alors déclaré à la télévision américaine CNN que M. Trump n’était pas éligible à ce poste parce qu’il faisait l’objet d’inculpations au pénal.

" Malheureusement il ne connaît pas les règles de la Chambre qui stipulent que vous ne pouvez la diriger si vous êtes inculpé ", a dit Mme Comstock.

M. Trump, favori des républicains pour la présidentielle de 2024, doit être jugé à partir de mars prochain à Washington. Il est accusé d’avoir manoeuvré pour tenter d’inverser le résultat de l’élection de 2020, qu’il a perdue face au démocrate Joe Biden.

Donald Trump, premier ex-président des Etats-Unis à être inculpé au pénal, est également poursuivi en Géorgie pour avoir tenté de manipuler l’élection de 2020, ainsi qu’à New York dans une affaire de fraudes comptables présumées liées à des paiements pour acheter le silence d’une actrice de films X.

Il doit également être jugé en mai 2024 en Floride, où il est accusé de gestion négligente de documents confidentiels après son départ de la Maison Blanche.

M. Trump, avec ses deux fils Eric Trump et Donald Trump Jr, fait en outre l’objet d’un procès au civil à New York pour fraudes sur la valeur de ses actifs immobiliers.

Malo Pinatel, avec AFP