Après avoir exprimé sa solidarité avec Israël suite à l’attaque sanglante orchestrée par le Hamas, Emmanuel Macron a affirmé plus tard mardi depuis la Cisjordanie que " rien ne saurait justifier " les " souffrances " des civils à Gaza.

A Jérusalem puis à Ramallah, en Cisjordanie occupée, où il a rencontré le Président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, Mr. Macron a aussi insisté sur la nécessité d’une " relance décisive du processus politique avec les Palestiniens ", avec la solution à deux États se reconnaissant mutuellement en ligne de mire.

" Nous vous exhortons, Président Macron, à faire cesser cette agression ", lui a lancé Mahmoud Abbas, faisant porter à Israël " et les pays qui le soutiennent la responsabilité du conflit ". Sans citer le Hamas, il a condamné les bombardements israéliens " qui tuent des civils innocents d’une manière barbare ".

" Je vois, j’entends les souffrances des populations civiles à Gaza ", " rien ne saurait les justifier ", a répondu le président français. Mais s’il a appelé à une " protection humanitaire ", il n’est pas allé jusqu’à évoquer publiquement la " trêve humanitaire " pouvant ouvrir la voie à un futur " cessez-le-feu ".

La mine fermée, il a en revanche insisté sur le fait que le président palestinien avait eu à huis clos " des propos très clairs pour condamner cette attaque terroriste et pour condamner le Hamas ".

" L’avenir " des Palestiniens " passe par une lutte sans merci et sans ambiguïté contre le terrorisme ", a-t-il prévenu.

Au 18e jour de la guerre, les frappes de représailles menées par l’armée israélienne sur la bande de Gaza ont fait près de 5.800 morts, des civils pour la plupart, selon le ministère de la Santé du Hamas.

Emmanuel Macron devait ensuite s’envoler pour Amman où, selon l’Élysée, il rencontrera mercredi " probablement " le roi Abdallah II et " peut-être d’autres dirigeants de la région ".

La visite du président français intervient après celles du président américain, Joe Biden, et du Premier ministre britannique, Rishi Sunak.

 

Maria Chami, avec AFP