Malgré les appels internationaux à une trêve humanitaire, les combats acharnés se poursuivent entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza. Israël poursuit son opération terrestre et ses frappes, tandis que le secrétaire d’État américain Antony Blinken tente de faire baisser la tension en rencontrant des dirigeants arabes à Amman. 

Israël a poursuivi samedi son opération terrestre et ses frappes contre le Hamas dans la bande de Gaza, après avoir rejeté l’idée de " pauses humanitaires " réclamées par les États-Unis pour soulager la population du territoire palestinien assiégé.

Le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, après une étape à Tel-Aviv, poursuit sa mission diplomatique en rencontrant samedi plusieurs dirigeants arabes en Jordanie, quatre semaines après le début de la guerre déclenchée par l’attaque sanglante menée par le mouvement islamiste palestinien contre Israël le 7 octobre.

Israël, qui en représailles pilonne sans relâche la bande de Gaza, mène aussi, depuis plus d’une semaine, des combats au sol, au milieu des ruines, contre le Hamas, au pouvoir dans le territoire et dont les combattants sont retranchés dans un réseau de tunnels.

L’armée israélienne a affirmé samedi que les soldats avaient tué " des dizaines de terroristes et détruit des infrastructures du Hamas " depuis la veille. Les forces israéliennes ont également mené " un raid ciblé " dans le sud de la bande de Gaza, avec " des véhicules blindés et des éléments du génie ".

Durant ce raid, elles ont ouvert le feu sur " une cellule terroriste qui sortait d’un tunnel " et tué les combattants ennemis, selon l’armée.

En presque un mois, cette guerre a fait des milliers de morts, entraîné un déplacement massif de population dans le petit territoire palestinien où la situation humanitaire est catastrophique, tandis que les appels à épargner les civils se multiplient.

Une autre frappe visant une école transformée en camp pour les déplacés, dans le nord de la bande de Gaza, a fait 20 morts et des dizaines de blessés, selon le ministère de la Santé du Hamas.

Après une rencontre vendredi avec le secrétaire d’État américain, Benjamin Netanyahou a rejeté l’idée d' "une trêve temporaire " sans libération des otages.

Si les États-Unis sont contre un cessez-le-feu, ils ont appelé à des pauses dans les combats afin de permettre l’acheminement de l’aide humanitaire qui a commencé à entrer dans la bande de Gaza via l’Égypte, mais en quantité insuffisante selon l’ONU.

Pour un haut responsable de la Maison-Blanche, la libération des otages " nécessiterait une pause très conséquente du conflit ". Il a évoqué vendredi soir des " discussions très sérieuses " en cours.

Dans une nouvelle tentative d’apaisement, le secrétaire d’État américain doit participer samedi à une réunion ministérielle à Amman avec plusieurs pays arabes. Il a rencontré samedi matin le Premier ministre et ministre des Affaires étrangères du Qatar, un pays médiateur dans le conflit, Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani.

Il doit rencontrer le roi Abdallah II de Jordanie dont le pays, voisin d’Israël et de la Cisjordanie occupée, a rappelé son ambassadeur en Israël en signe de protestation contre l’offensive en cours.

La tension est très vive aussi dans le nord d’Israël, à la frontière avec le sud du Liban où le puissant mouvement chiite Hezbollah, allié du Hamas et soutenu par l’Iran, est très présent.

Un porte-parole du Pentagone, le général Patrick Ryder, a estimé après ce discours qu’un " conflit régional plus large a été évité ". " Nous voyons maintenant que ce conflit est contenu entre Israël et le Hamas ", a-t-il déclaré à la BBC.

Maria Chami, avec AFP